“L’espoir est de retrouver les disparus à pleurer”, affirme le responsable d’une ONG française de pompiers.

« Il y a sûrement encore des corps coincés dans les branches, coincés sous l’eau ou dans la boue. Tout est possible, tout est envisageable”, ajoute Thierry Velu, jeudi sur franceinfo.

Publié le 11/07/2024 16:47

Temps de lecture : 3min

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Un habitant marche dans une rue inondée le 3 novembre 2024 à Valence (Espagne). (AXEL MIRANDA / MAXPPP)

“C’est très compliqué en cas d’inondation, explains Thierry Velu. Soit on retrouve rapidement des personnes vivantes, soit on trouve quelques miracles », témoigne jeudi 7 novembre sur franceinfo ce pompier, président du Groupement français de secours en cas de catastrophe (GSCF), huit jours après les inondations meurtrières qui ont touché Valence et sa région, en Espagne. Le bilan provisoire fait état jeudi de 219 morts et 93 disparus.

« L’espoir est de retrouver les personnes disparues à pleurer »explique Thierry Velu. Dans le cas de l’inondation du mercredi 30 octobre, il y a eu “une vague assez importante qui a déplacé des centaines de véhicules”. « Si malheureusement les gens étaient emportés, ils mouraient noyés. » déplore le pompier.

“Depuis plusieurs jours, des demandes d’ADN sont demandées par les autorités espagnoles”, rapporte le président du GSCF. Avec les victimes, son équipe tente “être vraiment proche” d’entre eux, tout en restant “fort pour ne pas casser”.

Thierry Velu explique que, plusieurs mois après les inondations« Selon l’endroit où le corps a été transporté, on peut retrouver les corps longtemps plus tard. C’est possible avec le tatouage, avec l’ADN”. Il précise que « La mer étant proche, il y a de fortes chances que des corps aient été emportés en mer. Il y a sûrement encore des corps coincés dans les branches, coincés sous l’eau ou encore dans la boue. Tout est possible, tout est possible.

Depuis l’arrivée du GSCF sur place, les pompiers sont “uniquement sur un apport matériel très utile”, étant donné que le groupe “n’avait pas d’accord pour aider les secours” sur place, faute « d’accord international ». « Il manquait des générateurs, des balais, des bottes, des masques »explique Thierry Velu. Il mentionne également le « soutien moral » apporté aux victimes, « parce que les gens commencent à prendre conscience de l’ampleur du désastre. » « Plus nous sommes autour d’eux, mieux c’est. On remarque que cela les a aidés moralement. Et c’est important.

Thierry Velu estime également que la colère que les habitants de Valence ont exprimée envers les autorités « Cela concerne davantage les politiciens que le roi. Et c’est quelque chose de totalement humain. Mais les pompiers du groupement français de secours en cas de catastrophe n’ont pas réagi. “pas trop de sensations” cette colère. Selon lui“Avec le temps, les gens vont se calmer, même s’il faudra peut-être faire des enquêtes sur les secours.”

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