INfluencia : Quelles ont été les raisons qui vous ont poussé à vous consacrer à la voile ?
Sébastien Petithuguenin: C’était à l’origine une passion familiale. Mon père nous a initié à la voile quand nous étions petits et c’est moi qui emmenais la famille aux courses. C’est un sport qui requiert des valeurs qui sont les mêmes que celles qui font l’ADN de Paprec : ténacité, dépassement de soi, capacité à mener à bien un projet technologique, excellence… Paprec s’implique dans la voile presque depuis sa création. Nous comptons huit victoires majeures sur le circuit IMOCA à notre actif et ce Vendée Globe sera notre sixième participation à cet Everest des mers ! La filière nautique française est une filière d’excellence dans le monde, tout comme la filière française de recyclage et de valorisation des déchets. C’est aussi l’une des raisons de notre implication : je souhaite participer, avec mon groupe, au développement de ce secteur. Avec la Transat Paprec nous avons imposé le double mixte pour permettre aux marins d’acquérir de l’expérience dans la course au large. A la Solitaire du Figaro Paprec nous avons créé le challenge Paprec, qui permet aux débutants de s’essayer à une double étape de cette régate exigeante qui a fait émerger les plus grands noms de la voile. Nous avons également offert une bourse au gagnant de ce premier défi. Nous souhaitons démocratiser l’accès à cette filière d’excellence.
DANS : Comment s’articule le partenariat entre Paprec et le Crédit Mutuel Arkéa ?
SP : Après le dernier Vendée Globe, nous avons souhaité intensifier encore le projet et créer notre propre équipe de course au large, alliée à Arkéa, qui est l’un de nos partenaires financiers importants. Un groupe également très impliqué dans la course au large, à tel point qu’il a donné son nom au premier tour du monde en solitaire sur trimaran, l’Arkéa Ultim Challenge. Nous avions la même vision pour un projet ambitieux de Vendée Globe. Ensemble, en tant que co-partenaires, nous avons choisi un jeune skipper, étoile montante de la course au large, Yoann Richomme. Un choix qui s’est avéré excellent puisque Yoann, avec le nouvel IMOCA, a remporté deux des trois premières transatlantiques réalisées (Return to Base en 2023 et The Transat en 2024), ce qui le place parmi les favoris de cette dixième édition du Globo. de la Vendée. L’IMOCA Paprec Arkéa – souvent appelé la Formule 1 des mers – a été construit avec des architectes de renom, Antoine Koch et le studio Finot-Conq, des sponsors très impliqués et un skipper très présent lors de la construction puisque Yoann est architecte naval.
IN : Quelles opérations promotionnelles développez-vous lors des compétitions auxquelles vous participez ?
SP : Lors de la construction du bateau nous avons organisé de nombreuses visites de clients, collaborateurs et partenaires, ainsi qu’une série de départs. Pour sensibiliser le plus grand nombre à ce que représente ce type de course, nous avons créé une maquette grandeur nature du cockpit de l’IMOCA. Ce modèle est présent dans tous les villages de nos épreuves de voile (la transatlantique Paprec, la Solitaire du Figaro Paprec, la Transat Jacques Vabre et bien sûr le Vendée Globe). À ce jour, près de 10 000 personnes ont pu visiter l’intérieur. Nous avons mis en place un dispositif important pour le Vendée Globe. Durant les trois semaines au village, de nombreux salariés du groupe avec leurs familles et clients viennent dans notre lodge visiter le cockpit, voir l’IMOCA et échanger avec le skipper ou Yann Eliès (skipper remplaçant du Vendée Globe) et l’Equipe. Nous louons deux bateaux pour couvrir le départ et les équipes du team organiseront un événement live en mer pour tous nos collaborateurs passionnés. Chez Paprec, nous sommes profondément engagés dans l’innovation et la technologie pour construire un avenir plus respectueux de l’environnement. Le Vendée Globe incarne ces valeurs, alliant excellence sportive et respect des océans. Nous avons également créé, la Cité de la voile, un kit pédagogique destiné aux écoles primaires. Nous espérons qu’il inspirera les jeunes générations à se passionner pour ces sujets et à imaginer des solutions pour un monde plus durable !