Israël mène plusieurs frappes au Liban

(Beyrouth) L’armée israélienne a mené jeudi de multiples frappes aériennes sur des bastions pro-iraniens du Hezbollah, au sud du Liban frontalier d’Israël et dans la banlieue sud de Beyrouth où une zone proche de l’unique aéroport international du pays a été touchée.

Nadine CHALAK avec Cyril JULIEN à Jérusalem

Agence -Presse

Les frappes nocturnes dans les banlieues de la capitale libanaise ont été précédées d’un appel de l’armée israélienne appelant les habitants à évacuer.

Depuis le 23 septembre, Israël mène une campagne de frappes intensives contre le mouvement islamiste Hezbollah au Liban, et depuis le 30 septembre une offensive terrestre dans le sud du pays, avec pour objectif de rapatrier quelque 60 000 habitants du nord. « Israël déplacé par des échanges de tirs transfrontaliers.

Le Hezbollah tire des roquettes sur Israël depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, dans la bande de Gaza, entre le Hamas et l’armée israélienne, affirmant agir en soutien au mouvement islamiste palestinien.

Jeudi, la frappe israélienne a causé “des dégâts mineurs” aux bâtiments de l’aéroport international de Beyrouth, “mais pas au terminal”, a déclaré à l’AFP un responsable de l’aéroport qui a requis l’anonymat.

Le ministre des Travaux publics et des Transports, Ali Hamié, a assuré à l’AFP que “les avions décollent et atterrissent” sans problème.

Un photographe de l’AFP a vu un hangar attenant à l’aéroport, gravement endommagé par la frappe, intervenue après que le Hezbollah a annoncé mercredi avoir ciblé une base militaire près de l’aéroport Ben Gourion, le principal aéroport d’Israël.

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AGENCE PHOTO FRANCE-PRESSE

Des hommes marchent à travers les décombres sur le site d’une frappe aérienne israélienne visant le quartier d’Ouzai, près de l’aéroport international de Beyrouth, dans la banlieue sud de la ville, le 7 novembre 2024.

Abou Elie, chauffeur de taxi, se trouvait à l’aéroport de Beyrouth au moment de la grève. “Tout le parking a tremblé”, a-t-il déclaré à l’AFP. “Les gens ont porté leurs valises et ont commencé à courir”, a-t-il ajouté, indiquant que la zone était couverte d’une épaisse fumée.

« Cela devient répétitif. Nous avons dû fuir nos maisons à plusieurs reprises », a déploré Ramzi Zaiter, un habitant de la banlieue sud.

L’armée israélienne poursuit également ses frappes contre le Hezbollah au sud et à l’est du Liban où elle a indiqué avoir ciblé des dizaines de cibles et éliminé une « soixantaine de terroristes » de la mouvance chiite « lors de plusieurs frappes à Baalbeck (Est) et au nord du Litani ». River », située à une trentaine de kilomètres de la frontière israélienne.

Mercredi soir, le ministère libanais de la Santé a fait état d’un bilan de 40 morts et 53 blessés dans les frappes israéliennes dans l’est du Liban, notamment à Baalbeck.

2600 morts

Plus de 2.600 personnes ont été tuées au Liban depuis le début de l’escalade entre Israël et le Hezbollah le 23 septembre, en majorité des civils, a déclaré à l’AFP le ministre libanais de la Santé, Firass Abiad.

Naïm Qassem, le nouveau leader du Hezbollah, soutenu par Téhéran, a affiché mercredi sa détermination à poursuivre la lutte contre Israël, malgré les coups portés à son mouvement depuis que l’armée israélienne a réorienté la guerre qu’elle mène contre lui depuis plus d’un an. année contre le Hamas palestinien, également soutenu par l’Iran.

Le Hezbollah, dont le leadership a été largement affaibli, veille à ce que ses hommes repoussent les incursions israéliennes et annonce des tirs quotidiens sur Israël.

L’agence de presse nationale libanaise ANI a fait état jeudi de “violents combats depuis minuit” entre combattants du mouvement chiite et soldats israéliens après une “tentative d’incursion de l’ennemi israélien” sur le territoire libanais depuis le nord d’Israël.

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PHOTO MOHAMMED YASSIN, REUTERS

Un homme se tient debout sur les décombres d’immeubles endommagés dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban, le 7 novembre 2024.

A sa frontière sud, Israël poursuit sa guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza assiégée et en proie à une catastrophe humanitaire.

La guerre à Gaza a été déclenchée par l’attaque menée le 7 octobre 2023 par le Hamas sur le sol israélien.

« Mauvaises approches »

Au lendemain de la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président élu ont discuté mercredi par téléphone de la “menace iranienne” et “ont convenu de coopérer pour la sécurité d’Israël”. , selon le bureau de M. Netanyahu.

Téhéran, qui entretient des relations tendues avec les Etats-Unis depuis des décennies, a déclaré jeudi espérer que l’élection de Donald Trump à la Maison Blanche permettrait à Washington de “revisiter les approches erronées du passé”.

L’armée israélienne a également annoncé avoir « éliminé une cinquantaine de terroristes » au cours des dernières 24 heures à Jabalia, au nord de la bande de Gaza, et avoir lancé une opération dans le secteur de Beit Lahia.

Israël s’est engagé à détruire le Hamas après l’attaque du 7 octobre, qui a fait 1.206 morts, pour la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes, incluant des otages tués ou morts en captivité.

Sur les 251 personnes ensuite enlevées, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée.

L’offensive israélienne lancée en représailles à Gaza a fait 43.391 morts, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas, et provoqué un désastre humanitaire.

 
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