Sommes nous seuls dans l’univers ? HWO, le télescope de la NASA qui suivra les planètes où la vie aurait pu éclore

Sommes nous seuls dans l’univers ? HWO, le télescope de la NASA qui suivra les planètes où la vie aurait pu éclore
Sommes nous seuls dans l’univers ? HWO, le télescope de la NASA qui suivra les planètes où la vie aurait pu éclore

Le futur fleuron de la NASA en astrophysique ne verra pas le jour avant la prochaine décennie, tant les défis technologiques à relever sont nombreux. Mais c’est à la recherche de la vie extraterrestre qu’il va partir, en étudiant l’atmosphère des exoplanètes proches de la Terre.

Le 24 mai, Hubble s’est mis en mode sauvegarde. Une panne du gyroscope, qui empêche l’orientation correcte du télescope spatial et a mis en pause les observations astronomiques. Hubble est un garçon de 34 ans, seul dans l’espace depuis qu’en 2009, avant sa retraite du service, une navette spatiale, Atlantide, a amélioré une dernière fois la merveilleuse machine. La NASA assure qu’elle “est en bonne santé”prédit “que Hubble continuera à faire des découvertes tout au long de cette décennie et peut-être au cours de la suivante”, mais celui qui a révolutionné l’observation du cosmos ne sera pas éternel. Elle a donc lancé James-Webb (JWST), en 2021, encore plus fabuleux, remontant déjà dans le passé à 290 millions d’années après le Big Bang. Et elle anticipe la suite.

2 billions de galaxies

Son projet s’appelle Habitable Worlds Observatory (HWO). Elle repose sur l’hypothèse que dans l’Univers, d’autres planètes ont réuni les conditions propices à la vie : l’eau en premier lieu, la bonne distance de leur étoile, le carbone. « Rien que dans la Voie lactée, il y a 200 milliards d’étoiles, peut-être 300 milliards de planètes et des millions d’entre elles sont habitables, ont de l’eau, ne sont ni trop proches ni trop loin de leur étoile. Comme il y a 2 000 milliards de galaxies, on se demande pourquoi nous serions seuls. »souriait l’astrophysicienne montpelliéraine Françoise Combes, précédemment interviewée.

Porté par une équipe basée au Goddard Space Flight Center de Greenbelt, dans le Maryland (États-Unis), le HWO, s’il réussit – nous n’en sommes qu’aux premiers stades « premières étapes de la planification »insiste l’agence –, serait “le premier télescope spatial conçu pour rechercher la vie en dehors de notre système solaireexplique la NASA. La mission imagerait directement des planètes semblables à la Terre autour d’étoiles comme notre Soleil et étudierait leurs atmosphères à la recherche des signatures chimiques de la vie.

Stabilité à l’échelle atomique

Doté d’un miroir de taille similaire à celui de James-Webb, le HWO fonctionnerait dans un spectre allant de l’infrarouge à l’ultraviolet, en passant par la lumière visible, contrairement au JWST et Hubble qui partagent ce champ. « La mission nécessitera un coronographe – un instrument qui bloque la lumière d’une étoile afin que nous puissions mieux voir les objets proches – des milliers de fois plus performant que n’importe quel coronographe spatial précédent, et un système optique stable qui ne bouge pas plus que la largeur de l’espace. un atome lorsqu’il est observé. Ou un centième de millionième de centimètre.

Comme le JWST, là encore, il serait positionné au point Lagrange 2, à 1,5 million de kilomètres de la Terre.

Mais les défis techniques, on l’aura compris, sont incommensurables, auxquels l’agence spatiale américaine a donné un coup de main samedi. Elle a alloué 17,5 millions de dollars à trois projets de recherche menés par les industriels BAE Systems, Lockheed Martin et Northrop Grumman, poursuivant une démarche qu’elle mène depuis 2017. Et ce, alors que l’Académie des sciences des États-Unis a fait du HWO l’objectif majeur de la décennie, qui Les chercheurs associés se sont réunis lundi et mardi à Baltimore et que le dossier est entré en phase de maturation dans le protocole du projet NASA.

Le Nancy-Grace-Roman servira notamment à expérimenter certains outils du futur HWO.
NASA/GSFC/SVS
 
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