Pris de court par les flots de migrants illégaux franchissant la frontière mexicaine, perdu dans les sondages, le président démocrate tente de serrer la vis, dans l’espoir de rassurer un électorat centriste dont il a tant besoin face à Donald Trump pour assurer sa réélection dans cinq mois.
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Correspondant aux États-Unis
Par Maurin PicardPublié le 06/05/2024 à 19h06
Temps de lecture : 2 minutes
Ttrop peu, trop tard? Peu d’informations filtrent en provenance de la Maison Blanche, mais l’équipe de campagne de Joe Biden semble avoir compris l’essentiel du message : sondages catastrophiques, popularité croissante de Donald Trump après sa condamnation pénale à New York, perception erronée des électeurs sur le supposé mauvais état de la l’économie américaine (alors que la croissance et le plein emploi sont au rendez-vous, à rendre jaloux toute l’Europe occidentale). Cette impopularité record serait liée aux flux impressionnants d’immigration clandestine vers la frontière sud des Etats-Unis. Le président démocrate a signé mardi un décret exécutif l’autorisant à fermer temporairement la frontière mexicaine lorsque le nombre d’infiltrations atteindra le plafond de 2 500 par jour (sur sept jours). L’administration Biden se donne ainsi le pouvoir de réguler le flux incessant de demandeurs d’asile, devenu un fardeau électoral et susceptible de coûter la victoire du camp démocrate le 5 novembre.
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