une dégradation méritée qui ne fait que commencer pour la France

une dégradation méritée qui ne fait que commencer pour la France
une dégradation méritée qui ne fait que commencer pour la France

Sans surprise, la note de la dette souveraine de la France a été dégradée par Standard and Poor’s (S&P). Alors qu’il était encore AAA en 2012, il est tombé à AA+ en 2013, puis AA de 2014 à 2023 pour finalement tomber à AA- le 31 mai 2024. Il s’agit du dernier cran avant A+, qui ferait passer la France du « Haut Qualité » à « Qualité moyenne supérieure ».

Pour mémoire, rappelons qu’actuellement douze pays sont toujours AAA selon S&P, dont l’Allemagne, la Finlande, les Pays-Bas et la Suisse. En effet, avec ce club AAA très sélect, une vingtaine de pays ont actuellement une meilleure note que la France, dont les États-Unis et l’Autriche (AA+), ainsi que le Royaume-Uni et la Belgique. (AA).

Le reste après cette annonce

Et malheureusement, cette dégradation est tout à fait justifiée et méritée. En effet, comme on l’observe depuis plus de quinze ans, la France continue de démontrer son incapacité à réduire de manière significative et durable ses déficits publics et sa dette publique. N’oublions pas que le dernier excédent public de la France remonte à 1974.

Depuis, les déficits n’ont cessé d’apparaître, allant même jusqu’à s’aggraver. De 2008 à 2023, le déficit public annuel moyen a ainsi atteint 4,9% du PIB, avec des pointes à 7,2% en 2009 et 9,1% en 2020. Dans le même temps, la dette publique a augmenté de 64,5% en 2007 à 115% en 2020. et 110,6% à fin 2023.

Le reste après cette annonce

Le pire est que cette mauvaise gestion des dépenses a été incapable de générer une forte croissance.

Le pire est que ce gaspillage de dépenses et de dette publique a été incapable de générer une croissance forte, surtout ces dernières années. Ainsi, de début 2020 à fin 2023, la dette publique a explosé de 718,2 milliards d’euros, alors que le PIB en valeur (inflation incluse donc) n’a augmenté que de 366,3 milliards d’euros.

Dans le même temps, la France continue d’exceller en termes de poids des dépenses publiques dans le PIB. Après un pic à 61,5% en 2020, ce dernier est encore de 57,3% en 2023. A titre de comparaison, ce même ratio est actuellement de 48,3% en Allemagne et devrait se situer autour de 54% en Italie. Cette dernière a donc fait bien plus d’efforts budgétaires que la France, et pourtant la note de la dette souveraine italienne est BBB…

Le reste après cette annonce

Le reste après cette annonce

Pour ne rien arranger, en avril 2024, le déficit de l’État français atteint 181,11 milliards d’euros, un nouveau record historique à ce stade de l’année. Évidemment, le réveil risque d’être douloureux… Et ce d’autant plus malgré ce permanent « quoi qu’il en coûte », qui n’est en fait qu’un « en avant » incontrôlé. , la stabilité sociale et sociétale de la Nation est désormais en danger.

C’est aussi cette situation sociétale préoccupante qui a en partie motivé la dégradation de la note de la France. Dans ce contexte, si la situation ne s’améliore pas et si les déficits continuent de se creuser dans notre « douce France » (cas malheureusement très probables), une nouvelle dégradation apparaît inévitable.

Ainsi, si, pour l’instant, les taux d’intérêt sur les obligations d’État n’ont pas augmenté de manière significative, après avoir déjà fortement progressé depuis 2021, ils devraient encore se resserrer massivement d’ici fin 2024.

Comme d’habitude, ce seront les citoyens et les entreprises qui paieront la facture.

Un cercle vicieux particulièrement dangereux pourrait alors se dessiner : hausse des taux d’intérêt sur la dette publique et sur tous les crédits => baisse de la consommation et de l’investissement, donc récession => plus de chômage, plus de déficits et de dettes = > nouvelle dégradation de la note de la France et aggravation de la hausse. dans les taux d’intérêt…

Par ailleurs, l’augmentation de la charge d’intérêt sur la dette publique pèsera également sur les déficits, ce qui risque d’entraîner une nouvelle hausse des impôts, qui rappelons-le, sont déjà les plus élevés au monde (en pourcentage du PIB). Autrement dit, et comme d’habitude, ce seront les citoyens et les entreprises qui paieront la facture des erreurs stratégiques des dirigeants français.

Bonne chance !


* Auteur de « RESET II – Bienvenue dans le monde d’après ». Vous pouvez également retrouver ses critiques vidéo sur sa chaîne YouTube.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Débat présidentiel | Trump et Biden arrivent à Atlanta – .
NEXT La Chine envisage d’infliger la peine de mort aux « fervents » partisans de l’indépendance de Taïwan.