Faire les foins pendant que le soleil brille

Faire les foins pendant que le soleil brille
Faire les foins pendant que le soleil brille

Il faut tondre tant que le temps reste favorable. Les agriculteurs ont besoin de plusieurs jours consécutifs sans pluie pour commencer à faire du foin. Cela varie d’environ trois à quatre jours pour le fourrage destiné à l’ensilage jusqu’à cinq à six jours pour les cultures sèches. Il s’agit d’une situation ordinaire pour les professionnels, comme Benjamin Roy, qui se garde bien de se plaindre du ciel : “Ce n’est pas quelque chose d’exceptionnel (…), mais c’est vrai que c’est plus compliqué que d’habitude.” L’agriculteur de Porrentruy précise qu’il n’y a pas de délai. L’herbe perd simplement une partie de ses nutriments, et donc sa qualité de fourrage, au fil du temps. Il n’existe pas non plus de solution miracle en cas de pluie prolongée. « Il m’est déjà arrivé de ne pas avoir deux jours secs d’affilée pendant longtemps. (…) Il n’y a pas d’alternative, il faut attendre d’avoir de meilleures conditions”, explique Bruntrutain.

Un sol trop humide risque d’être endommagé par le travail des machines agricoles. Double malus, il se dépose plus facilement s’il est gorgé d’eau, ce qui limite la repousse. L’absence de pluie est donc principalement nécessaire pour préparer le terrain. Des moisissures peuvent se développer dans une herbe trop humide après la récolte et l’ensilage. Une autre conséquence de la météo imprévisible du mois de mai pourrait être constatée dans quelques mois seulement : « si le fourrage est de mauvaise qualité, cela se répercutera clairement sur la production laitière durant l’hiver », explique Benjamin Roy.

La famille Roy a décidé de profiter des quelques jours sans pluie cette semaine pour commencer la fenaison. « C’est clairement un risque. On a vraiment peur de causer des dégâts sur le terrain», reconnaît Benjamin Roy. Le geste a été pondéré en pesant la qualité du fourrage et les conditions météorologiques. La prochaine étape est l’andainage, étape qui consiste à créer une bande d’herbe (l’andain) en vue de la récolte, qui devrait avoir lieu ce vendredi, soit environ trois jours après la coupe.

La Vallée et les Franches-Montagnes ne sont pas épargnées

Le problème touche toute la région, même si le calendrier est différent en Franches-Montagnes. En effet, le développement de la végétation est plus timide en altitude. « Nous avons la chance d’être à 1 000 m. Le fourrage sera encore de bonne qualité la semaine prochaine, mais ce sera le dernier moment pour faucher », explique Lise Rais, agricultrice basée à Bémont. Un autre agriculteur de taignon, Jérémie Gerber de Lajoux, a par exemple fauché « forcé » la semaine dernière. Résultat : « pas mal » de terre a été mélangée à la culture, ce qui a réduit la qualité de son fourrage. Contactés, d’autres agriculteurs de Vadais et d’Ajoulot ont déclaré qu’ils n’avaient toujours pas commencé à faucher à ce jour. /jad

 
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