un héritage pour récompenser la diffusion scientifique

un héritage pour récompenser la diffusion scientifique
un héritage pour récompenser la diffusion scientifique

« Cette récompense est une confirmation de l’effort fourni. “Il n’est pas facile de diffuser un travail de recherche, il faut qu’il soit clair et coloré tout en restant le plus vrai possible, sans se vendre”, confie Mathilde Bernard, lauréate du premier prix Kerner, qui lui a été décerné le 18 octobre, à l’issue des Journées des Jeunes Chercheurs en Cancer de la Fondation ARC.

Chercheuse à l’Institut Necker-Enfants malades (INEM) à Paris, elle travaille sur les cellules immunitaires et leurs mouvements dans l’organisme. « Les cellules immunitaires, comme les athlètes, ont une capacité innée à surmonter rapidement les obstacles sur leur chemin, rapporte l’article du lauréat, qui a soumis un texte illustré au jury. Cependant, dans une tumeur, la complexité de ces obstacles augmente et les cellules immunitaires ne peuvent atteindre les cellules tumorales pour être éliminées. A l’Institut Necker, mon objectif est d’améliorer les performances des cellules immunitaires dans la lutte contre le cancer. »

Décédé en 1991, Simon Kerner a légué un million d’euros à la Fondation ARC, en mémoire de son épouse et souhaitait que cet argent aille à la recherche contre le cancer pour récompenser et encourager les chercheurs. Mais « cet important héritage a été déposé discrètement, sans qu’on en sache beaucoup plus sur lui ou sa femme »précise Laurence Michelena, directrice de la communication de la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer.

Formation offerte

Après mûre réflexion, la Fondation ARC a choisi de mettre à profit cet héritage en créant le Prix Kerner pour récompenser la capacité de jeunes chercheurs à présenter avec simplicité les enjeux de leurs travaux. Car cette divulgation est nécessaire pour répondre aux appels de projets, rechercher des financements, mais aussi pour expliquer les travaux de recherche à ses proches et les exposer plus largement à différents publics. Pour préparer le concours, les participants bénéficient d’une formation d’information soutenue par la Fondation.

Chaque année, un premier, un deuxième et un troisième prix sont décernés ainsi qu’un prix « coup de cœur » décerné par les donateurs de la fondation. Cette fois, c’est Mathilde Bernard, 30 ans, qui a récolté le premier prix, d’une valeur de 1 200 euros. Le jury du concours, composé de professionnels des médias ayant une approche plus générale que scientifique, a dû départager une dizaine de projets.

“Je suis toujours émerveillé par les projets prometteurs qui nous sont proposés car ils peuvent changer la vie des Français, témoigne Jimmy Mohamed, chroniqueur médical qui a déjà présidé le jury. Ces jeunes chercheurs parviennent à diffuser des choses très complexes avec une facilité déconcertante sans dénaturer leurs recherches. »

« Depuis 2002, grâce aux fonds récoltés grâce à ce legs, une centaine de jeunes chercheurs ont été récompensés”Laurence Michelena en est convaincue « La mémoire de Mme Kerner perdure grâce à ce prix » et ça «cette action concrète et utile pour les jeunes chercheurs» elle peut se perpétuer lorsque l’héritage est épuisé.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Valeur d’aujourd’hui en Europe – Novartis relève ses prévisions à moyen terme
NEXT La Russie lance un ultimatum à l’Occident sur l’Ukraine