Le brise-glace est le cinquième navire de la flotte russe à participer à cet ambitieux projet.
Le navire de 173 mètres de long, lancé mardi depuis un chantier naval de Saint-Pétersbourg, porte le nom de la région de Tchoukotkaen Extrême-Orient russe.
Par liaison vidéo depuis le Kremlin, le président russe Vladimir Poutine a évoqué le grand potentiel de ce brise-glace pour faire face aux conditions difficiles de l’Arctique et au changement climatique.
Il l’a décrit comme un élément essentiel pour les grands projets de développement dans le Route maritime du Nord.
Cette voie navigable est la plus courte entre la partie occidentale de l’Eurasie et la région Asie-Pacifique et constitue donc un enjeu stratégique pour Moscou.
Il n’est navigable qu’en été. Mais des canaux de navigation sont ouverts par de gigantesques brise-glaces russes pour prolonger au maximum la période de navigation.
“Son exploitation contribuera de manière significative au développement du réseau de transport russe et rendra la route maritime du Nord attractive pour les cargos russes et nos partenaires à l’étranger. Je suis convaincu que la route maritime du Nord continuera à gagner du terrain d’année en année. Non seulement à cause du changement climatique, mais aussi à cause des capacités croissantes de la flotte russe », a déclaré Vladimir Poutine.
Il a également souligné que la Russie était de renforcer la sécurité dans les eaux du nord.
Ces déclarations surviennent alors que les autorités russes portent clairement atteinte à la sécurité dans l’Arctique. Confronté aux sanctions internationales dues à la guerre en Ukraine, le pays mobilise des « flottes fantômes », des navires souvent vétustes et hors normes, pour contourner les restrictions en les faisant s’aventurer dans un environnement particulièrement hostile.