l’essentiel
Un automobiliste de 97 ans a percuté un père de famille qui mettait ses jumeaux de 10 mois à l’arrière de sa voiture à Nice. Le père a porté plainte pour coups et blessures involontaires.
Jean-Baptiste avait peur pour sa vie. Et depuis, il a du mal à dormir correctement. Il y a quelques jours à Nice, ce jeune papa a installé à l’arrière de sa voiture ses enfants, des jumeaux, une fille et un garçon de 10 mois. Soudain, il est heurté par une voiture.
“Il n’a même pas remarqué qu’il nous avait frappés.”
Le conducteur ne s’arrête pas. Il arrête son véhicule 20 mètres plus loin à un feu rouge. Le père le rattrape pour faire une observation. “Il n’a même pas remarqué qu’il nous avait frappé”, a déclaré Jean-Baptiste sur BFMTV Côte d’Azur. En complétant le constat, Jean-Baptiste se rend compte que le chauffeur est né en 1927 : il a 97 ans.
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Le préjudice est uniquement matériel. La portière de la voiture de Jean-Baptiste est cassée, la carrosserie endommagée. Les bébés n’ont pas été blessés du tout, ils sont en bonne santé. Mais depuis, le père a du mal à dormir, réalisant que l’accident aurait pu être bien plus grave. « Nous essayons de protéger nos enfants le plus possible chaque jour, mais nous nous sentons impuissants : même en faisant attention, nous ne sommes pas en sécurité. »
Selon le père, le nonagénaire estime avoir toutes les capacités pour continuer à conduire. “Ce monsieur m’a dit qu’il conduisait mieux que moi, qu’il continuerait à conduire et qu’il partirait bientôt en vacances.”
Un deuxième accident
Le père estime que son permis devrait lui être retiré. Il a porté plainte pour coups et blessures involontaires. En partant, le vieil homme ne pensa pas à regarder ses miroirs. Il a percuté un autre véhicule… et a dû faire un nouveau constat.
Seniors au volant : que dit la loi ?
Le sujet est sensible. Peut-on continuer à conduire quel que soit son âge ? En France, il n’y a pas d’obligation de se soumettre à une visite médicale en vieillissant pour déterminer si un conducteur âgé a encore ou non toutes les capacités pour le faire. Chaque personne âgée est libre de se positionner. D’autres pays européens ont introduit des contrôles de la vue et des réflexes à partir de 65 ans en Espagne, en Grèce et en République tchèque ; 70 ans au Danemark et en Finlande et 75 ans aux Pays-Bas où un examen médical est requis tous les cinq ans. En Italie et au Portugal, un premier examen de contrôle est exigé à partir de 50 ans.
