Pourquoi les prix du beurre pourraient rester fermes

Pourquoi les prix du beurre pourraient rester fermes
Pourquoi les prix du beurre pourraient rester fermes

Il n’y a pas qu’aux États-Unis que prix du beurre décoller. En France, la progression a été régulière, bien qu’entrecoupée de petites corrections à la baisse, depuis l’automne dernier. Au cours de la semaine 21, le Alta spot citation de beurre en cubes a marqué le coup en prenant 300 €/t pour atteindre 6 205 €/. C’est 46% de plus que son plus bas de septembre dernier et autant que sur la même période de 2018, tout en restant toujours 22% en dessous de son niveau historique de la même date en 2022.

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Un marché du beurre avec très peu d’offre

La tension progressive sur les prix s’explique par des échos pessimistes sur l’offre. D’une part, si le collecte de lait a été dynamique en mars, il est en baisse en avril et n’a plus retrouvé son niveau de 2023 depuis, selon les données de collecte hebdomadaire de FranceAgriMer. Ensuite, les industriels français, voire européens dans leur ensemble, continuent de privilégier la production fromagère au détriment du couple beurre/poudre. Ainsi, en mars dernier, le Production européenne de beurre a chuté de 6%, plombé par les baisses irlandaise, allemande et française. D’autant plus que la bonne demande en crème entraîne une diminution des disponibilités pour le barattage.

Cependant, les échanges sont assez limités et les acheteurs hésitent à s’engager sur le long terme, espérant un retour à la collection européenne et une réorientation de la fabrication.

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Les prix du lait en poudre ne profitent pas de la tension sur l’offre

Si la production de beurre diminue, il en va logiquement de même pour le séchage des poudres. Cependant, le prix du lait écrémé en poudre ne décolle pas. Ils évoluent depuis début 2023 autour de 2 500 €/tonne.

Cette fois, l’enjeu est la demande, sur tous les fronts. Sur le marché intérieur, le marché des ingrédients s’est contracté fin 2022 en raison de l’inflation qui a poussé les ménages à revoir certaines de leurs habitudes alimentaires. Cette année, c’est aussi la flambée des prix du cacao qui limite les achats des chocolatiers, l’un des débouchés importants du marché européen. Et à l’exportation, avec le retrait de la Chine et une certaine concurrence sur le marché mondial, par exemple de la Russie, les prix restent sous pression.

 
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