JUSTICE – Il a finalement accepté son extradition de la Suisse vers la France. Taha O., soupçonné du meurtre de l’étudiant philippin, a été remis aux autorités françaises ce mercredi 6 novembre, a appris en premier BFMTV. Il doit être présenté à un juge d’instruction.
Mort des Philippines : pour les féministes, l’immigration est un mauvais cadre de lecture
Le transfert de ce Marocain de 22 ans s’est déroulé sans incident à Annemasse, une commune située en Haute-Savoie, à la frontière avec la Suisse, a indiqué à l’AFP une Source proche du dossier.
En fuite en Suisse avant son arrestation
Il avait fui vers la Suisse après le meurtre de Philippine, une étudiante de 19 ans dont le corps a été découvert enterré à Paris dans le bois de Boulogne. Il a été arrêté fin septembre à Genève. Une information judiciaire a été ouverte à Paris pour viol et homicide.
Taha O. a été de nouveau entendu ce lundi par le procureur de la République du canton de Genève et a confirmé son consentement à être remis à la France selon une procédure d’extradition simplifiée, a indiqué le parquet de Paris.
La France a déposé une demande d’extradition le 9 octobre mais le suspect a dans un premier temps refusé d’être extradé. Son avocat en Suisse, Me Florence Yersin, a annoncé mardi dernier avoir finalement accepté cette extradition. « après avoir compris les tenants et les aboutissants de la procédure »croyant que c’était“un choix éclairé de sa part”.
Une émotion forte en France
Le suspect avait déjà été condamné en 2021 pour viol, puis libéré en juin 2024, “à la fin de la phrase”selon le parquet de Paris. Il a ensuite été placé en centre de rétention administrative à Metz. A sa libération, il a été assigné à résidence dans un hôtel de l’Yonne où il ne s’est jamais rendu. N’ayant pas respecté son obligation de déclaration, il a été inscrit au fichier des personnes recherchées la veille du meurtre, le 19 septembre.
Il était dans l’obligation de quitter le territoire, ce qui a provoqué de vives réactions, notamment de la part de l’extrême droite. Après ce meurtre, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a également exhorté « développer (l’) arsenal juridique ».
Le 26 septembre, Emmanuel Macron a exprimé “l’émotion de toute la Nation” après un « crime odieux » et j’ai estimé qu’il était nécessaire “Mieux protéger les Français au quotidien”.
Dans une lettre adressée à l’AFP, une précédente victime du suspect s’est exprimée pour nuancer les débats et réclamer davantage de moyens pour prévenir « la récidive des crimes sexistes et sexuels ».
Voir aussi sur HuffPost :
Assassinat de Samuel Paty : ce qu’a dit le premier accusé lors du procès
Auchan annonce un grand plan social, voici la liste des supermarchés qui fermeront leurs portes