AFP
Maya Harris, ici le 12 août à Chicago, pousse (dans l’ombre) la campagne de sa sœur Kamala Harris, ici le 4 novembre à Philadelphie.
ÉTATS-UNIS – Depuis le début de sa campagne éclair, Kamala Harris n’a cessé de parler de sa mère. Photos à l’appui, elle met en lumière le parcours immigré de cette Indienne arrivée aux Etats-Unis pour poursuivre des études en oncologie. Mais un autre membre de la famille de la vice-présidente a également une influence cruciale sur sa carrière. C’est Maya Harris, sa petite sœur, qui, dans l’ombre, participe à sa stratégie politique, pour espérer battre Donald Trump ce mardi 5 novembre.
« Kamala a suscité tellement d’optimisme, tellement de joie dans toute la Nation. C’est pourquoi nous avons besoin de son leadership en ce moment historique. »a lancé Maya Harris le 22 août, lors du dernier jour de la convention démocrate à Chicago, alors que sa sœur est officiellement devenue candidate du parti à l’élection présidentielle après le retrait de Joe Biden. Si la petite sœur de 57 ans n’est pas souvent sous le feu des projecteurs, elle reste l’une des plus proches confidentes et conseillères de Kamala Harris.
Les deux sœurs grandissent en Californie dans les années 1960, dans une famille immigrée, avec une mère indienne et un père jamaïcain. Après le divorce de leurs parents, ils sont élevés par leur mère Shyamala Gopalan à Berkeley, puis quelques années à Montréal, où cette dernière travaille comme professeur à McGill. “Nous nous sommes appuyés l’un sur l’autre”a expliqué Kamala Harris à Washington Postévoquant l’aide de sa sœur dans cette période de transition difficile.
Une autre épreuve va rapprocher les deux sœurs : la grossesse de Maya à 17 ans, alors qu’elle vient tout juste de terminer ses études secondaires. Après la naissance de Meena, sa fille, Maya, Kamala et Shyamala s’entraident, pour permettre à la jeune maman de poursuivre ses études.
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Conseiller de campagne d’Hillary Clinton
Comme sa sœur aînée, Maya a poursuivi une carrière juridique. Elle a obtenu son diplôme en droit à l’université de Stanford en 1992, rappelle la BBC. Maya Harris a travaillé comme avocate et enseigné le droit, avant de rejoindre l’American Civil Liberties Union of Northern California, une ONG dont elle devient directrice exécutive en 2006. En 2003, elle s’implique dans la campagne de sa sœur, qui aspire à devenir un procureur de San Francisco. Kamala Harris y parvient.
En 2016, Maya Harris est embauchée pour faire partie de l’équipe de campagne d’Hillary Clinton, ce qui la propulse au cœur de la vie politique. Elle est chargée d’élaborer le programme politique. Selon Voixc’est un rapport rédigé deux ans plus tôt, Les femmes de couleur : une force croissante dans l’électorat américainsur l’influence croissante des femmes racisées dans les élections américaines, qui aurait rendu Maya Harris indispensable à la campagne Clinton.
Un stratège au profil discret
La campagne s’est soldée par une défaite, au profit du milliardaire new-yorkais Donald Trump. Ce qui n’empêche pas Maya Harris de faire à nouveau partie d’une autre équipe de campagne en 2019 : celle de sa sœur pour la primaire démocrate. Mais Kamala Harris abandonne faute de moyens et c’est Joe Biden qui sera finalement choisi. Cette année, si la petite sœur se fait plus discrète qu’en 2019, où elle avait été critiquée pour sa mauvaise gestion en tant que directrice de campagne, révélait à l’époque le New York Timeselle n’en reste pas moins un pilier de la stratégie politique de sa sœur.
Lorsque Joe Biden a annoncé le retrait de sa candidature en juillet, Maya Harris était présente avec sa sœur pour l’aider à lancer sa campagne, précise le média américain. Elle était également à ses côtés lorsque la nouvelle candidate devait travailler sur le choix de son vice-président. Preuve que toute la famille est impliquée dans cette campagne dont l’issue est imprévisible, le mari de Maya, Tony West, a quitté son poste de conseiller juridique chez Uber… pour rejoindre également la campagne de Kamala Harris.
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