Quel est l’impact des cerfs sur les forêts et prairies de l’Aubrac ? Des études pour le mesurer

Quel est l’impact des cerfs sur les forêts et prairies de l’Aubrac ? Des études pour le mesurer
Quel est l’impact des cerfs sur les forêts et prairies de l’Aubrac ? Des études pour le mesurer

Le Parc Naturel Régional de l’Aubrac mène des études sur le sujet.

Quels impacts les cerfs ont-ils sur les prairies et les forêts ? Depuis 2029, le Parc Naturel Régional de l’Aubrac mène des travaux pour mesurer la quantité d’herbe broutée par les cerfs. Une trentaine d’exclos sont installés dans les prairies des vallées de Saint-Chély-d’Aubrac, Castelnau-de-Mandailles et Prades-d’Aubrac.

Ces installations très simples, quatre grilles de chantier disposées en carré au milieu de parcelles non pâturées par les bovins, permettent de mesurer la quantité d’herbe qui pousse à l’intérieur et de la comparer à celle qui pousse autour, broutée par les bovins. cerf.

30% de perte de fourrage

Maintenant que nous avons le recul sur cinq années de mesures, nous pouvons affirmer que les données collectées sont significatives, explique Marieke Paardekooper, responsable de la mission forestière au Parc. La principale information que nous tirons de ces travaux est que la perte de fourrage due aux cerfs est en moyenne de près de 30 %, un résultat relativement stable d’une année sur l’autre.

Ces résultats ont été présentés aux partenaires de cette filière, chasseurs, agriculteurs, maires ainsi qu’au secrétariat général de la préfecture qui mène la concertation sur ce sujet.

L’impact sur les forêts

Mais les forêts peuvent aussi souffrir d’un trop grand nombre de cerfs.

Un deuxième programme d’actions mené par le Parc a permis de surveiller une dizaine d’exclos situés en forêt, aussi bien dans l’Aveyron, que dans le Cantal et en Lozère. Installé depuis 2021, il a fallu attendre quatre ans pour laisser le temps à la végétation de bien évoluer avant de pouvoir réaliser un tout premier protocole d’observation. “Nos données ne sont pas encore significatives. Cependant, une tendance semble se dessiner : ce seraient les arbustes (entre 0,5 et 3 m de haut) qui seraient les plus impactés. Les biches, les cerfs et les chevreuils aiment les bourgeons tendres, frottant leurs bois sur les jeunes troncs jusqu’à ce qu’ils se cassent…

Un impact certain pour les exploitants forestiers qui trouvent que les forêts sont plus difficiles à régénérer et que leurs plantations ont du mal à se développer correctement.

Équilibre

L’action du Parc est essentielleexplique Christian Malavieille, président de l’Association des Communes Forestières de Lozère.Le Parc permet d’abord de produire des mesures objectives et localisées pour mieux comprendre la problématique. Il surveille également cet équilibre cerf-forêt au fil du temps. Mais surtout, sur un sujet habituellement très passionné, il permet d’engager un dialogue entre forestiers, agriculteurs et chasseurs sur une base objective.

Ces observations seront répétées tous les quatre ans, avant de produire des résultats consolidés.

 
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