Selon plusieurs experts, les prix de vente le long du périphérique étaient jusqu’à présent inférieurs de 10 à 20 % à ceux des rues voisines. La récente réduction de la vitesse à 50 km/h pourrait-elle changer cette situation ?
Depuis le 10 octobre 2024, la vitesse sur le périphérique parisien a été abaissée à 50 km/h, mais les experts restent dubitatifs quant à son influence sur les prix de l’immobilier. Le trafic intense sur cet axe, où transitent chaque jour plus d’un million de véhicules, ainsi que la proximité de 500 000 habitants, dont 60 % vivent en dehors du parc social, suscitent des inquiétudes. Les biens situés à proximité du périphérique sont souvent considérés comme difficiles à vendre en raison de la pollution sonore, atmosphérique et visuelle. Pour attirer les acheteurs, une remise de 10 à 20 % est couramment appliquée, rapporte Le Parisien.
Une remise appliquée pour attirer les acheteurs
Un exemple parlant est celui d’un deux pièces de 43 m² à Gentilly, vendu 4 400 €/m², soit 23 % en dessous du prix moyen de la ville. Les acheteurs considèrent souvent ces propriétés comme de bonnes affaires en raison de leur prix, même si l’emplacement peut constituer un inconvénient. Par ailleurs, des travaux de construction se poursuivent à proximité du périphérique, comme la tour en bois « Wood’up », qui proposera des logements de qualité à des prix élevés, sans certitude sur leur exposition au bruit.
La réduction des vitesses pourrait améliorer la qualité de l’air, mais l’impact dépendra de la fluidité du trafic. Des études sur le bruit et la qualité de l’air seront réalisées dans un an pour évaluer les changements. Enfin, la ville de Paris envisage dans son futur plan local d’urbanisme des zones inconstructibles à proximité du périphérique, ce qui pourrait influencer à long terme le marché immobilier, comme l’évoque Le Parisien.