le désir de tuer de l’accusé fait débat

le désir de tuer de l’accusé fait débat
le désir de tuer de l’accusé fait débat

Qui était Pascal Sorin, tué par sa compagne, le 4 juillet 2020, à Saint-Guyomard (56) ? À la barre de la cour d’assises du Morbihan, où Émilie Abouly est jugée depuis vendredi, cet homme de 39 ans, couvreur de métier, tout juste sorti de détention, a été décrit par un de ses amis comme un « garçon en or, très serviable mais qui avait deux défauts : l’alcool et la drogue. Ce témoin partage l’avis de la sœur de la victime, venue dire que son frère « n’a jamais été violent ».

Le médecin qui a vu l’accusé juste après les événements a toutefois attesté qu’Émilie Abouly avait des marques sur le corps, symptomatiques d’une bagarre survenue avant que la femme de 38 ans ne s’empare d’un couteau de table. avec lequel elle a tué Pascal Sorin, lors d’une soirée très alcoolisée.

Pour le psychiatre, aucune intention de tuer

Émilie Abouly est-elle pathologiquement dangereuse ? Non, tranche le Dr Nidal Nabhan-Abou, l’expert psychiatre qui a examiné le trentenaire un an après le meurtre. «C’est quelqu’un qui est sain d’esprit. Il n’y a chez elle aucune abolition du discernement. » Mais, s’appuyant sur le passé de l’accusée, marqué par les violences infligées par plusieurs hommes avec qui elle a partagé sa vie, le psychiatre compare les actes violents de Franck Sorin, ce soir-là, à « un événement déclencheur, qui a ravivé les scènes antérieures ». Après avoir été jetée à terre puis giflée par son compagnon, Émilie Abouly « se sentait en danger de mort mais il n’y avait aucune intention de sa part de provoquer la mort », précise le psychiatre.

Plus tôt au cours de l’audience, le témoignage du médecin légiste a quelque peu mis à mal la thèse de l’accusé, qui laissait entendre que le coup mortel était survenu par hasard, que c’était la victime qui avait été en contact avec lui. ” C’est peu probable. « Il fallait une certaine force » pour provoquer une plaie de quatre centimètres de profondeur, précise le Dr Ducloyer.

“Quand on vise la gorge, on a envie de tuer”

C’est une hémorragie massive qui a été à l’origine du décès de Pascal Sorin. Près de la moitié de son sang s’était écoulé dans sa cage thoracique, après que la pointe du couteau ait sectionné l’artère sous-clavière, un gros vaisseau sanguin qui irrigue le bras. Un geste intentionnel, ont affirmé les deux avocats des parties civiles dans leurs plaidoiries.

Premier à prendre la parole, Me Lepinay, avocat de la sœur de Pascal Sorin, a demandé aux jurés « de ne pas prendre au pied de la lettre le discours d’Émilie Abouly. Elle voulait la mort. Quand on vise la gorge, on a envie de tuer. Il n’y a pas de préméditation. Elle l’a immédiatement regretté mais cela ne change rien à l’intentionnalité. Avant la clôture de cette deuxième journée d’audience, Me Oliveira, au nom de ses clients, les parents et le frère de la victime, a soutenu “que le souvenir traumatique” des violences subies par Émilie Abouly lui imposait “une pulsion de mort”. « .

Ce procès se terminera mardi, avec un verdict attendu dans l’après-midi.

 
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