De père en fille. Ael Pagny, la fille de Florent Pagny, sort ce mercredi « Pagny par Ael », un livre de photos à travers lequel elle suit son père derrière l’objectif. Un projet qui a débuté fin 2021, avec le lancement de sa tournée des 60 ans, avant de prendre une tournure inattendue lorsqu’en janvier 2022, le chanteur annonce souffrir d’un cancer du poumon. L’œuvre suit donc son combat contre la maladie, sa reconstruction musicale, et son retour très attendu sur scène à l’été 2023. » Je suis mon père en tournée depuis toute petite, sauf pendant les périodes scolaires évidemment, mais c’était la première fois que je pouvais faire toutes les dates. Il m’a dit que ça ne valait pas la peine d’être là tous les soirs, mais je le voulais. D’abord parce que j’adore ça et ensuite parce que chaque soir, c’est différent » atteste le jeune photographe de 25 ans au micro de parisien.
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“Un choc”
Mais soudain, la maladie change tout, celle qui Florent Pagny appelle ” l’interrupteur » : « Elle a interrompu non seulement sa tournée mais toute notre vie ». « J’ai appris le premier diagnostic alors que je rentrais en Argentine. » elle se souvient : « Je pensais rester, mais maman était avec lui. Je me suis dit « il a sa moitié avec lui, c’est bien ». Je serai plus utile dans la gestion de notre ferme en Argentine. Nous vivions au jour le jour, mais nous savions qu’il était entre de bonnes mains pour le traitement. On allait la vivre comme une autre aventure, même si on ne l’avait pas choisi « . Pour Ael, il était « logique » que son père annonce publiquement son cancer : « Il a arrêté sa tournée et il n’y a plus rien à cacher. En parlant, nous ne sommes pas seuls à souffrir. Il ne nous a pas demandé notre avis mais il nous a prévenu de nous préparer ».
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Interrogé également dans le portrait de « Sept à quatre » ce dimanche sur TF1, Ael avoue que la détection de cette maladie a été « un choc » : « C’était spécial. (…) En France, nous étions tous les quatre ensemble, on ne se lâchait pas. Nous avons toujours été très proches, très unis, peut-être que ça nous a rapproché un peu et je ne m’en rends pas compte « . Pour elle, le « switch » c’est « le nom parfait » pour sa maladie : « Une fois que nous avons appris cela, cela a mis une pause dans notre vie quotidienne et dans nos vies. Maintenant, il y a ça. On passe à une autre aventure qu’on ne voulait pas vivre « . Cependant, elle n’a pas voulu documenter les moments les plus compliqués de son père : « Nous sommes une famille très modeste donc je ne l’ai pas photographié dans les pires moments, je n’ai pas eu ce réflexe. Je n’ai pas lâché mon appareil, mais je ne l’ai pas non plus récupéré dans sa pire forme. ».
Elle partage encore une photo de la dernière séance de radiothérapie de l’artiste : « C’était plutôt un moment joyeux, c’était le dernier, on croisait les doigts. Ce sentiment d’en avoir fini avec quelque chose de lourd ». « Le changement d’apparence fut pour lui un choc. Il n’était pas content de perdre sa barbe, sa moustache et ses cheveux. C’est un changement de look que nous n’avons pas choisi, mais il a tellement fait que nous pensons que c’est un changement de plus pour la collection. » poursuit-elle avec philosophie, avant de donner des nouvelles de la santé de son père : « Il va très bien, heureusement. Il n’y a pas longtemps, il a passé un examen et tout va bien. On attend la suite dans trois mois mais pour l’instant, on est content. Il y a toujours de l’espoir, mais nous savons que ce n’est pas réaliste, qu’il peut revenir à tout moment donc nous vivons dans le présent. Mais pour l’instant, nous sommes heureux ».