CCondamnés à la perpétuité et derrière les barreaux pendant 34 ans, Lyle et Erik Menendez doivent assister à cette audience technique par visioconférence, a expliqué leur avocat aux médias locaux.
Mais cela n’empêche pas la frénésie autour de l’affaire, revenue sur le devant de la scène grâce à une vaste mobilisation en ligne, incluant des célébrités comme Kim Kardashian, pour les faire libérer. « Libérez-les avant les fêtes de fin d’année », a imploré Tammi Menendez, l’épouse d’Erik, sur les réseaux sociaux mardi dernier.
L’assassinat en 1989 de José et Mary Louise Menendez dans leur luxueuse demeure de Beverly Hills a défrayé la chronique aux États-Unis. Le procès de leurs fils Lyle et Erik était retransmis quotidiennement à la télévision. Une nouveauté à l’époque, avant même que celui du footballeur américain OJ Simpson ne s’impose comme le « procès du siècle », avec ses caméras dans la salle d’audience.
Les procureurs avaient accusé les deux jeunes hommes, âgés de 18 et 21 ans au moment des faits, d’avoir assassiné leurs parents pour hériter de leur fortune de 14 millions de dollars. Les deux frères ont présenté le meurtre comme une tentative désespérée de légitime défense, affirmant avoir été violés pendant des années par leur père.
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Intérêt renouvelé
La série de fiction « Monsters : L’histoire de Lyle et Erik Menendez » ainsi qu’un documentaire produit par Netflix, ont récemment ravivé l’intérêt pour cette affaire, dans un monde où le mouvement #MeToo a changé la perception des victimes de violences sexuelles.
L’engouement est tel que les places pour assister à l’audience de lundi seront tirées au sort lors d’un tirage au sort organisé par le tribunal, pour attribuer les 16 places réservées au public dans la salle.
L’audience devrait servir d’étape à la défense des deux frères, qui tenteront d’obtenir leur libération via trois procédures distinctes.
Leur avocat Mark Geragos demande d’abord à la justice une relaxe pure et simple, à la lumière de nouveaux éléments qui rendraient nulle leur condamnation pour meurtre : une lettre du moment où Erik évoque les agressions sexuelles de son père à une cousine avant le meurtre, ainsi ainsi que le témoignage d’un ancien chanteur de boys band latino, qui explique avoir été drogué et violé par José Menendez dans les années 1980.
L’avocat tente également de faire réviser leurs condamnations par un juge, afin de les rendre éligibles à la libération conditionnelle.
M. Geragos a finalement déposé une demande de grâce pour les deux frères auprès du gouverneur de Californie, le démocrate Gavin Newsom.