Chaque année scolaire, l’inscription et paiement de la cantine scolaire sont des étapes incontournables pour de nombreuses familles, bien conscientes du poids croissant de cette dépense. Selon une étude de l’Association des Maires de France (AMF) publiée en juin 2024, la cantine accueille 82% des étudiantsun signe de son importance dans la vie scolaire. Cependant, s’il reste une référence pour les enfants, il est devenu une charge financière importante pour les parents.
Avec une inflation galopante, ces coûts ont connu une
augmentation marquée au cours des deux dernières années, comme l’explique Gilles Pérole, coprésident du groupe de travail
« Restauration scolaire » de l’AMF et adjoint au maire de Mouans-Sartoux. « Pour la restauration collective, les prix des denrées alimentaires ont évolué de +20% les deux dernières années »il a précisé à -.
Des hausses de prix inévitables face à l’inflation dans les cantines
Ce coût reflète une réalité : le prix de revient d’un repas par étudiant, toutes charges comprises, s’élève désormais à
8,49 euros en 2023contre 7,63 euros en 2020. Une hausse qui, bien que progressive, pèse de plus en plus sur le
budget familial. Dans ce contexte, à peine la rentrée scolaire, certains parents anticipent déjà des augmentations des prix des cantines scolaires. prévu pour 2025.
Selon les informations rapportées par Les Ardennesles tarifs des cantines universitaires ardennaises augmenteront à partir de septembre 2025. Pour les demi-pensionnaires, le prix de base, servant au calcul des forfaits annuels, passera de
3,50 euros à 3,60 euros par repastandis que le prix unitaire pour les étudiants sera de 4 euros. Cette augmentation est, encore une fois, attribué à l’inflation.
crédit photo : Shutterstock Le coût des repas scolaires augmente progressivement et les parents anticipent déjà de nouvelles augmentations pour 2025.
Vers une augmentation généralisée des prix des cantines scolaires
Les collèges ardennais ne sont pas les seuls établissements à envisager une hausse des prix des cantines scolaires, une tendance qui se généralise dans plusieurs départements. Dans le Loiret, après deux ans de répit, les familles devront elles aussi faire face à une augmentation. « Nos budgets sont de plus en plus contraints. Tant que nous avons pu aider les familles en gelant les prixnous l’avons fait. Mais nous sommes obligés d’augmenter nos prix, qui sont très bas, de 3,45 euros à 3,70 euros.»a expliqué Florence Galzin, vice-présidente du Conseil départemental en charge de l’éducation et de la jeunesse, à Maman magique.
Et ce n’est pas fini : le sujet agite déjà les autres départements, et d’autres augmentations pourraient être annoncées dans les mois à venir, même si avant la rentrée scolaire 2025-2026. Pour rappel, en primaire et en maternelle, c’est la commune qui fixe le tarif, tandis qu’au collège, cette responsabilité passe au département, puis à la région pour les lycées.
Aide aux familles pour réduire les frais de cantine
Face à des budgets serrés, certaines communautés appliquent une tarification sociale basé sur le quotient familial, ce qui permet d’ajuster le coût en fonction des revenus et dépenses de chaque ménage. A Paris par exemple, la mairie propose une grille tarifaire en dix tranches pour réaliser des repas plus accessibles. Les établissements privés sont libres de fixer leurs propres prix, comme indiqué
Capital.
L’aide sociale existe pour réduire le coût de la cantine. En primaire et en maternelle, les familles éligibles peuvent bénéficier d’aides indexées sur le quotient familial. Pour les collégiens et lycéens, il est possible de
faire une demande au fonds social pour les cantines en contactant l’assistante sociale de l’établissement. De plus, les étudiants boursiers peuvent demander une aide pour réduire leur facture.
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Pour soutenir les familles, des prix de cantine adaptés au quotient familial et diverses aides sociales réduisent les frais de repas
Depuis 2019, l’État encourage les petites collectivités à introduire des tarifs réduits à la cantine, avec l’aide
“Caves à 1€“. Mise en place dans les communes de moins de 10 000 habitants, cette aide permet aux familles au quotient familial modeste d’accéder à des repas à moindre coût. Pour les familles en difficulté, le La CAF peut également interveniraccorder une aide ponctuelle si des circonstances exceptionnelles déséquilibrent le budget familial.