Un match de football de la Coupe du Monde au Roazhon Park, c’est comme un lundi au soleil : quelque chose que vous ne verrez jamais. Que ce soit pour l’Euro 1984, la Coupe du monde 1998 ou l’Euro 2016, Rennes reste à l’écart des grandes compétitions de football organisées en France – à l’exception de la Coupe du monde féminine en 2019. La raison en est une jauge insuffisante. Pas du goût de François Pinault, qui aimerait un antre à la hauteur des ambitions des Rouge et Noir. Le milliardaire, propriétaire du Stade rennais, rêve d’une nouvelle enceinte, autour d’un « Pinault Land » (sur le modèle de l’OL Land à Lyon) qui serait un vaste espace de loisirs. La Ville privilégie l’expansion.
Une arène pour attirer les grands noms internationaux. C’est non. C’était une des conditions pour que les écologistes intègrent la majorité de Nathalie Appéré aux élections municipales de 2020. Malgré les problèmes acoustiques et l’éloignement de la capitale bretonne, c’est une solution de rénovation du Musikhall, à Bruz, qui a été privilégiée. Le montant de la facture ? 17 millions d’euros. Contre un budget estimé à 60 millions pour un zénith. En attendant la livraison de ce nouvel équipement, dont la capacité d’accueil franchira le cap symbolique des 10 000 places, le « Hall 9 » ne sera pas ouvert aux festivaliers pour les prochaines Transmusicales. Les travaux devraient démarrer en 2026 et s’achever en 2028.
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3 À ciel ouvert : Le centre commercial XXL enterré
Ciel ouvert. C’était le nom de ce projet de ce centre commercial « XXL » qui devait rejoindre l’immense zone commerciale autour d’Ikéa et Cora à Pacé. Prévu pour 2021, le projet visait à accueillir 35 magasins sur 27 000 m² de surfaces commerciales, face à 1 400 places de parking. Il a été abandonné en 2019. Décidé en 2013, Open Sky aurait englouti 9 ha de terres agricoles. Il n’était plus en phase avec les enjeux environnementaux, expliquait Emmanuel Couet, alors président de la Métropole. Des atermoiements qui s’accentuent aujourd’hui contre les projets de zones d’activités. Dernier exemple, la ZA d’Aury, à Chantepie, toujours en stand-by en raison de la révolte des riverains et des hésitations de la majorité.
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4Gratte-ciel Samsic : La Tour Sombre
50 m au lieu de 80. Destinée à rejoindre le skyline rennais – juste derrière l’Éperon et les Horizons – et à faire rayonner le quartier d’affaires d’EuroRennes, la tour souhaitée par le fondateur de Samsic, Christian Roulleau, ne sera qu’un immeuble de moyenne hauteur. entre autres. La raison du projet de ce bâtiment résidentiel qui sera adjacent au futur siège du groupe ? “L’inflation des coûts de construction”, expliquent les porteurs du projet. Ne pas dépasser le seuil des 50 m permet également d’éviter de nombreuses contraintes. La première pierre devrait être posée avant le 31 décembre, assure Thierry Geffroy, président du groupe de services.
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5 Palais du Commerce : Le carrosse transformé en citrouille
Renaissance. C’était le nom de l’opération annoncée en 2019 pour reclasser le Palais du Commerce. Le bâtiment actuel de La Poste devait devenir une locomotive commerciale, avec notamment un Decathlon. En 2021, l’extension vitrée a été abandonnée sous la pression des habitants souhaitant un centre-ville moins minéral. Résultat ? 1 500 m² perdus par rapport au projet initial (5 000 m² de surface commerciale). Un abandon qui a poussé certaines marques à faire marche arrière. Depuis, le projet est au point mort. « Le permis de construire n’a pas encore été déposé », a relevé l’élu d’opposition Antoine Cressard, lors du conseil municipal du 16 septembre. Interrogé, le maire a assuré « faire pression sur les partenaires privés (La Poste et le groupe Frey). »
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6 ViaSilva : Une « écocité » accusée d’« écocide »
40 000 habitants, 25 000 emplois d’ici 2040. Lancée à la fin des années 2000, ViaSilva, entre Cesson-Sévigné, Thorigné-Fouillard et Rennes devait être une ville nouvelle au sein d’un pôle économique majeur, en continuité avec la technopole Rennes Atalante, à le terminus de la ligne B. « Un écocide » plus qu’une « écocité », ont dénoncé les habitants de Cesson qui l’ont fait comprendre à leur maire. Il faut dire que 650 ha de terres agricoles ont dû être artificialisées. Un crime de lèse « ville-archipel », d’autant moins justifié à l’aube du zéro artificialisation nette (zan). Résultat : le projet a été sérieusement mis à nu. L’objectif démographique tombe à 12 000 habitants, le périmètre du projet est divisé par trois et Thorigné-Fouillard quitte le navire.
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