Un puissant séisme d’une magnitude de 5,9 a frappé lundi matin une péninsule du centre du Japon dévastée par un précédent violent séisme du 1er janvier, mais sans provoquer cette fois de tsunami ni de dégâts importants. Le séisme s’est produit à 6h31 (21h31 GMT dimanche), selon l’Agence météorologique japonaise (JMA), à la pointe de la péninsule de Noto.
Cette même zone, essentiellement rurale et bordant la mer du Japon, a été l’épicentre du séisme du Nouvel An qui a causé la mort de plus de 260 personnes. Les autorités ont fait état de trois maisons effondrées lundi en milieu de matinée, sans faire état de victimes. La chaîne publique NHK a montré des images d’au moins une maison avec des murs gravement endommagés et un toit de tuiles partiellement au sol. Aucune anomalie n’a été détectée dans les centrales nucléaires du pays, a assuré le porte-parole du gouvernement Yoshimasa Hayashi.
De multiples répliques se sont produites, dont une secousse de magnitude 4,8 dix minutes après la première. « La zone est soumise à une activité sismique depuis plus de trois ans, y compris le séisme de magnitude 7,6 du 1er janvier de cette année. Cela devrait continuer dans un avenir proche, alors continuez à faire preuve de prudence », a rappelé le JMA sur son site internet.
L’agence a également réitéré les dangers que peuvent engendrer les glissements de terrain et les chutes de pierres dans cette région, risques renforcés par les pluies et les tremblements de terre. Le tremblement de terre du Nouvel An a détruit un grand nombre de maisons et d’infrastructures à Noto, au moment où les familles se réunissaient pour célébrer le passage à l’année 2024.
Des milliers de chocs par an
Au carrefour de plusieurs plaques tectoniques le long de la « ceinture de feu » du Pacifique, le Japon est l’un des pays les plus actifs sismiquement au monde. Ainsi, 2 227 secousses d’intensité 1 ou supérieure sur l’échelle japonaise Shindo (intensité sismique) ont été ressenties dans l’archipel en 2023, dont 19 séismes de magnitude égale ou supérieure à 6,0 selon le JMA.
La grande majorité de ces séismes sont bénins et même les plus forts provoquent généralement peu de dégâts, grâce notamment à l’application de normes de construction antisismiques extrêmement rigoureuses dans le pays. Les Japonais sont également très conscients des mesures d’urgence face aux catastrophes naturelles. Cependant, de nombreux bâtiments – notamment dans les zones rurales comme Noto – sont délabrés et donc vulnérables aux puissants tremblements de terre.
Le tremblement de terre le plus puissant jamais enregistré au Japon, pays de 125 millions d’habitants, a été un séisme de magnitude 9 survenu en mars 2011 au large de sa côte nord-est, qui a déclenché un raz-de-marée qui a fait environ 20 000 morts ou disparus. Ce tsunami a également provoqué l’accident nucléaire de Fukushima, le plus grave au monde depuis Tchernobyl en 1986.
