Billet. Oui, mais non !

Billet. Oui, mais non !
Billet. Oui, mais non !

Taxer les entreprises qui fabriquent des aliments nocifs pour la santé, comme les produits sucrés par exemple, est une bonne idée. Dans un contexte d’économies budgétaires, c’est le meilleur moyen de combiner politique de santé publique et recettes providentielles pour l’État. Sauf que le projet est loin de faire l’unanimité au sein du gouvernement. Le ministre du Budget y est favorable, le ministre de l’Agriculture pas du tout. Même le ministre de la Santé ne sait plus quelle position adopter, soutenant dans un premier temps cette taxe, avant de se retourner, en visant uniquement les sodas.
Qu’importe, Bercy souhaite augmenter la fiscalité autour des jeux de hasard, via un amendement au projet de budget de la Sécurité sociale, afin de récupérer 500 millions d’euros chaque année. Pourquoi pas ! Sauf que le ministre du Budget ne souhaite pas que le secteur des courses hippiques – fortement opposé à ce projet – soit davantage taxé.
Deux exemples symboliques comme deux impasses qui en disent long sur les tensions qui agitent le gouvernement Barnier et l’immobilité qui le menace face à tant de dissensions. On se doutait que réduire les dépenses de l’État serait un exercice périlleux pour le Premier ministre, mais évidemment augmenter les recettes l’est encore plus. Il lui faudra cependant trouver le bon dosage dans un contexte de déficit inquiétant. Mais si à chaque proposition d’un de ses ministres, un autre s’y oppose fermement, il sera compliqué de maintenir le cap. Contre toute attente, ce que lui promet l’opposition.

 
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