Des anonymes et des coéquipiers de Nicolas sont venus déposer bougies et fleurs au stade du Rugby Club Romanais Péageois (RCRP), ce dimanche 3 novembre, après le décès du jeune homme de 22 ans, tué par balle.
Coéquipiers, anonymes… Plusieurs personnes sont venues déposer bougies et fleurs ce dimanche 3 novembre devant le portrait de Nicolas devant l’entrée du Rugby Club Romanais Péageois (RCRP). Deux jours plus tôt, le jeune homme de 22 ans avait été grièvement blessé par balle à la tête lors d’une fusillade près d’une discothèque de Valence, avant d’être déclaré mort ce samedi.
« C’est mon petit qui a insisté pour venir. Et puis, c’est important pour moi parce que… Voilà, c’est quelqu’un qui fait un peu partie de notre famille», explique, ému, Laurent, éducateur au club.
Ici, Nicolas était connu de tous. Il jouait depuis l’âge de 6 ans. « Nicolas était un coéquipier fidèle. Amoureux de son sport, puisqu’il était présent tout le temps. Que ce soit lors de ses matchs ou de ceux des équipes de jeunes qu’il venait encourager assez régulièrement”, décrit Tristan Tardy à BFMTV, co-président du club.
Les coéquipiers de Nicolas ont rendu hommage à ce dernier samedi à l’hôpital de Valence. Certains étaient avec lui jeudi soir lorsque des coups de feu ont éclaté contre la discothèque Le Seven, à Saint-Péray.
« Pourquoi nous ? Pourquoi deux fois ? Pourquoi eux ?
Il y a à peine un an, un autre joueur du club, Thomas, 16 ans, était tué dans une rixe à Crépol (Drôme). Si les deux affaires ne sont pas liées, la mort de Nicolas ravive des souvenirs douloureux.
Patrick Bodoin, coprésident du RCRP, se dit « abasourdi » et « abasourdi ». Il s’interroge : « Pourquoi nous ? Pourquoi deux fois ? Pourquoi eux ? Afin de faire face à ce nouveau drame, une cellule psychologique sera mise en place au sein du club cette semaine.
Outre Nicolas, deux personnes ont été touchées lors de la fusillade. Il s’agit d’une jeune femme touchée à la jambe et d’un des videurs de la discothèque. Ce dimanche, leurs vies n’étaient pas considérées comme en danger, selon nos informations.
Une enquête a été ouverte par le parquet de Privas, en Ardèche. Les enquêtes sont confiées à la Division de la délinquance organisée et spécialisée (DCOS).
Selon les premiers éléments de l’enquête, l’auteur des premiers coups de feu était un homme vêtu de noir et portant une cagoule. Ce dimanche matin, aucune interpellation n’avait eu lieu.
Cette fusillade pourrait être liée au trafic de drogue, a appris BFMTV de sources fiables. Ce dimanche, une collecte de fonds en ligne a été lancée par la famille de Nicolas pour financer ses obsèques.
Camila Giudice avec Baptiste Farge