Donald Trump dit que la peine de prison pourrait être un « point de rupture » pour l’Amérique

Donald Trump dit que la peine de prison pourrait être un « point de rupture » pour l’Amérique
Donald Trump dit que la peine de prison pourrait être un « point de rupture » pour l’Amérique

DDonald Trump à l’offensive. Après le séisme du verdict de culpabilité lors de son procès pénal à New York, l’ancien président américain sait qu’une grande partie de la bataille pour l’élection présidentielle de novembre contre Joe Biden se joue déjà dans l’opinion américaine. Dimanche, il a assuré qu’il était prêt à aller en prison si nécessaire tout en prévenant qu’une telle peine le mois prochain pourrait représenter un « point de rupture » pour les Américains. Une implication à peine voilée d’un risque de violence, comme une réplique sismique de l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021 par ses partisans.

Sur Fox News, Donald Trump a concédé qu’une peine de prison était possible. L’ancien président, qui doit décider de son sort le 11 juillet, risque théoriquement 4 ans de prison maximum. Mais parce qu’il s’agit d’une première condamnation, pour un crime non violent (pour fraude comptable dans l’affaire Stormy Daniels dans le but d’influencer l’élection de 2016 en dissimulant un scandale sexuel), du sursis ou des travaux d’intérêt général avec amende sont plus probable, selon les experts.

LIRE AUSSI Le jour où j’ai vu Trump être condamné au tribunalMais selon Trump, une peine de prison imposée à un ancien président serait « difficile » à accepter pour les Américains. « Je ne suis pas sûr que le public soutiendrait (une telle décision). Vous savez, à un moment donné, il y a un point de rupture. »

Son plus jeune fils, Eric Trump, est même allé jusqu’à le qualifier de « martyr », ajoutant : « Le peuple américain n’est pas stupide. Il voit exactement ce qui se passe. »

« Putain Joe Biden »

Pour gagner la bataille de l’opinion publique, Donald Trump est arrivé dimanche sur TikTok… quatre ans après avoir tenté, en vain, de faire interdire le réseau vidéo aux Etats-Unis au nom de la sécurité nationale. Un changement de direction qu’il avait expliqué au printemps, estimant ne pas vouloir faire le jeu de Facebook, qu’il avait alors qualifié d’« ennemi du peuple ».

Pour sa première vidéo, l’ancien président apparaît aux côtés de Dana White, l’influent patron de l’UFC, la première ligue professionnelle de MMA aux Etats-Unis. Donald Trump était présent vendredi soir dans le New Jersey pour le combat entre Makhachev et Poirier. On a notamment entendu certains spectateurs gagnés à sa cause scander « Fuck Joe Biden » et « We wanted Trump ».

Sa campagne a également annoncé qu’il avait récolté près de 53 millions de dollars dans les 24 heures suivant le verdict. Autrement dit, si les chiffres se confirment dans les semaines à venir, autant que Biden l’a fait pendant tout le mois d’avril.

Les Américains divisés

Difficile pour l’instant de mesurer l’impact de ce verdict, sans connaître la sentence définitive, sur l’opinion publique. Sans surprise, 96 % des démocrates estiment que Donald Trump a bénéficié d’un procès équitable contre 86 % des républicains qui disent le contraire, selon un sondage pour CBS. Les électeurs indépendants – qui ne s’identifient ni comme démocrates ni comme républicains, et représentent environ 45 % du corps électoral –, qui pourraient faire office d’arbitres le 5 novembre, penchent légèrement en faveur d’un verdict équitable (56 % contre 44 %).

Selon une autre étude réalisée pour Reuters, 10 % des Républicains se déclarent moins susceptibles de voter pour Donald Trump après ce verdict. Un chiffre important qui pourrait toutefois évoluer d’ici novembre. Et être compensé par une plus grande participation de la base trumpiste.

LIRE AUSSI Immunité de Trump : la Cour suprême pourrait encore retarder son procès du 6 janvierDe nombreux points d’interrogation planent encore sur le scrutin du 5 novembre. A commencer par la décision de la Cour suprême sur une éventuelle immunité de Donald Trump alors qu’il était président, attendue d’ici fin juin. Si les juges donnaient raison au candidat républicain ou temporisaient en renvoyant une partie de l’affaire devant une cour d’appel, il échapperait à un procès fédéral pour ingérence électorale avant le scrutin de novembre. C’est ce procès, plus que celui de New York, qui est perçu comme la principale menace pour Donald Trump.

 
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