Novak Djokovic n’était plus dans un record. Dans la nuit de samedi à dimanche, le Serbe a ajouté une nouvelle marque à sa collection personnelle. Mais celui-là, le n°1 mondial se serait bien passé de lui. Vainqueur au terme d’un combat homérique de 4h29, le tenant du titre a validé sa qualification pour les huitièmes de finale à 3h08. Un record, Porte d’Auteuil. Bien plus tard que la précédente, « tenue » par l’affiche entre Rafael Nadal et Jannik Sinner, en 2020. Une rencontre qui s’est conclue à 1h26.
Djokovic : “Certaines choses auraient pu être traitées différemment”
Alors, qui est à blâmer ? En conférence de presse, Novak Djokovic a été interrogé sur l’heure très tardive de sa victoire. “Je pense que certaines choses auraient pu être gérées différemment, il a souligné. Il y a une certaine beauté à gagner le match à trois heures du matin, si c’était le dernier du tournoi, mais ce n’est pas le cas… »
Mais l’organisation est-elle nécessairement responsable dans ce cas précis ? Tout dépend, encore une fois, du point de vue choisi pour se faire une idée. Car malgré la succession d’interruptions liées à la pluie ces derniers jours, le tournoi peut se targuer d’avoir un programme « au goût du jour » dans les deux tableaux de simple. Ce dimanche matin, tous les matchs du 3e tour, hommes et femmes confondus, sont terminés.
Une performance à mettre au crédit du toit du Suzanne-Lenglen mais aussi à la flexibilité des organisateurs, qui n’ont pas hésité à reprogrammer certains matchs sur d’autres courts tout au long de la journée. A l’image du 3e tour disputé par Elina Svitolina sur le modeste court n°12, samedi. Le seul bémol est la gestion du match entre le Belge Zizou Bergs et Grigor Dimitrov. Débutée vendredi soir, la réunion a été une nouvelle fois interrompue samedi en milieu d’après-midi. Craignant de ne pas pouvoir conclure ce match à temps – ce qui aurait eu des conséquences sur la programmation de dimanche – l’organisation a décidé de programmer cette rencontre sur le court Philippe-Chatrier, juste avant le début des night sessions de Djokovic – Musetti.
Le record du dernier match détenu par l’Open d’Australie
Mais la victoire au forceps d’Alexander Zverev face à Tallon Griekspoor (3-6, 6-4, 6-2, 4-6, 7-6), les quatre sets disputés entre le Belge et le Bulgare, puis l’incroyable bataille entre « Djoko » et Musetti a prolongé la nuit parisienne.
Rappelons également que le Grand Chelem parisien n’est pas le pire élève en la matière. De ce côté-là, difficile d’en avoir plus qu’à l’Open d’Australie, où les séances nocturnes ont été instaurées il y a plusieurs décennies. En 2008, l’Australien Lleyton Hewitt a par exemple battu le Chypriote Marcos Baghdatis à 4h33. L’année dernière, à Melbourne, Andy Murray a battu l’Australien Thanasi Kokkinakis à 4h05.
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C’est d’ailleurs à la suite de ces longues soirées aux Antipodes que l’ATP et la WTA ont demandé en janvier dernier qu’aucune réunion ne démarre après 23 heures. Une condition respectée par les organisateurs de Roland-Garros puisque Djokovic et Musetti sont entrés dans le Philippe-Chatrier peu après 23h30. pm
