120 000 Israéliens ont manifesté samedi soir sur le boulevard Kaplan à Tel-Aviv, appelant comme chaque semaine au retour des otages et à un changement de gouvernement. Une mobilisation record depuis le 7 octobre, où plus tôt dans la journée les familles des personnes kidnappées avaient demandé à toutes les parties d’accepter immédiatement la proposition détaillée présentée hier soir par le président américain Joe Biden pour mettre fin à la guerre et ramener leurs proches.
« Nous voulons que les gens reviennent vivants et rapidement de Gaza », a déclaré Gili Roman à l’Associated Press. Sa sœur, Yarden Roman-Gat, a été prise en otage et libérée pendant la semaine de cessez-le-feu de novembre, mais la belle-sœur de Yarden, Carmel, est toujours détenue. « C’est peut-être la dernière chance de sauver des vies. Nos dirigeants ne doivent pas nous décevoir. Mais surtout, tous les regards doivent être tournés vers le Hamas », ajoute-t-il. De nombreuses familles d’otages dénoncent le manque de volonté du gouvernement de parvenir à un accord. « Nous savons que le gouvernement israélien a fait beaucoup pour retarder la conclusion d’un accord, ce qui a coûté la vie à de nombreuses personnes qui avaient survécu en captivité pendant des semaines et des mois. Nous avons le cœur brisé », déclare Sharone Lifshitz à AP. Sa mère Yocheved a été libérée par le Hamas en octobre et son père Oded est toujours en captivité.
Opération d’urgence
Le Forum des familles des otages et des disparus a déclaré avoir lancé une « opération d’urgence » pour obtenir une majorité de voix au sein du gouvernement et de la Knesset en faveur de l’accord de la « dernière chance » : « Dans les heures à venir, les familles des Les personnes enlevées contacteront tous les membres du cabinet, du gouvernement et de la Knesset pour leur demander d’approuver immédiatement l’accord israélien », a indiqué le forum dans un communiqué.
