Ce dimanche à 14h30, la dernière grande course de la saison départagera Katif, tenant du titre, et François Martin, au coude à coude dans une compétition qui reçoit, entre autres, deux baisers d’or.
Quand, ce dimanche, les dernières couleurs de l’œuvre éphémère de Goro se sont effacées, quand les hommes en blanc entrent pour concourir sur la piste avec Ursul de la manade Cuillé, nul doute que, plus que jamais, la pensée d’un grand Un certain nombre d’aficiouna reviendra à Manu Péro, décédé dans les derniers jours du mois de juillet à l’âge de 96 ans. « Il a beaucoup parlé de cette 40e finale à laquelle il voulait pouvoir participer »souligne, émue, Sylvette Farneti, actuelle présidente du Trophée Pescalune qui rendra hommage au créateur de la compétition à l’issue du capelado.
Une union de 7 clubs taurins
Ce dimanche en effet, le Trophée Pescalune dispute sa 40ème finale. D’ailleurs, au début du spectacle, il faudra aussi avoir une pensée forte pour les précieux complices de Manu Pero dans cette aventure : Alain Gautier et Gérard Géhin. Ces trois fous amoureux de la Camargue, Lunel et bouvine ont imaginé une compétition à même de redorer l’image des arènes de San Juan. Ainsi est né le Trophée Pescalune.
Devenu, en 2019, Trophée Pescalune Manu-Pero, il fédère désormais 7 clubs taurins de la ville et contribue à garantir aux aficiouna les meilleures affiches taurines. « Lunel est un public difficile, de connaisseurs. Ces arènes ne méritent que de grandes courses, estime Sylvette Farneti, reconnaissant que, chaque année, pour les finales, les différents directeurs d’arènes ont toujours essayé de faire venir les gros taureaux et les gros raseteurs. »
Une compétition qui compte
Un programme qui, selon le président, a permis le Trophée Pescalune « pour devenir une compétition qui compte parmi les événements des grandes arènes de la région. » Sylvette Farneti énumère également quelques-uns des talents qui l’ont marquée tout au long des finales : elle cite les cocardiers Goya et Rami ou encore les raseteurs Patrick Castro, Christian Chomel, Sabri Allouani. « et maintenant Katif. »
Il y aura encore une grande course ce dimanche à partir de 14h30 pour cette 40ème finale. Car, après le capelado orchestré par Patrice Blanc auquel se joindront tous les représentants des clubs du Trophée Pescalune, tous les ingrédients d’un riche spectacle sont réunis.
Le Castilla conserve son titre
Quant aux hommes en blanc d’abord, le suspense demeure entier. Après cinq courses, rien n’est joué pour le titre Pescalune 2024. Si le sortant Ziko Katif est en tête (56 points), il est suivi par François Martin (53 points) et même Vincent Marignan (44 points) ou Youssef Zekraoui (42) sont en embuscade.
En revanche, c’est fini pour le meilleur taureau du Trophée 2024 qui reviendra, comme l’année dernière, au Castella de la manade Saumade, biou d’or 2024 et 2023. Reste à savoir qui, Ursul (Cuillé) , Lucifer (Paulin), Montego (Lautier), Derrick (Nicollin, biou d’or 2022) ou encore Vicaire (Saumade) remporteront le titre de meilleur taureau de la race. « C’est la dernière grande course de la saison et elle est digne d’une finale du trophée Ace. Il y aura un spectacle et la fresque éphémère de Goro et, sur la piste, une compétition entre raseteurs.
Deux baisers d’or dans la deuxième partie
Côté taureaux, c’est la plus grande finale du Trophée Pescalune que j’ai couru depuis que je suis à Lunel avec entre autres deux bioous en or, Castella et Derrick, et Vicaire, le favori du public”, résume Hadrien Poujol, programmateur de course de Production Maestria.