Israël a juré de détruire le Hamas et a lancé une offensive dévastatrice à Gaza, à sa frontière sud, après une attaque sanglante du mouvement islamiste contre son territoire le 7 octobre 2023. Il veut également neutraliser le Hezbollah sur sa frontière nord, après le mouvement Les Libanais ont ouvert un front contre lui en soutien au Hamas. Et à trois jours de l’élection présidentielle aux États-Unis et malgré la pression internationale, les tentatives d’Israël pour mettre fin à la guerre contre le Hezbollah au Liban et contre le Hamas palestinien à Gaza semblent être restées vaines.
Pire, selon l’Agence France Presse, l’État hébreu poursuit son offensive dans une bande de Gaza déjà à l’agonie. Ainsi ce samedi 2 novembre, avant l’aube, des frappes israéliennes ont visé le nord de l’enclave, notamment Jabalia et Beit Lahia, et le centre, Nousseirat où trois Palestiniens sont morts, selon la défense civile.
L’armée, qui concentre depuis le 6 octobre son offensive dans le nord du territoire afin de neutraliser le Hamas, a affirmé avoir « éliminé des dizaines de terroristes à Jabalia ». Elle a également fait état d’opérations contre le Hamas dans le sud et le centre du territoire.
«Maladie, famine, violence»
Israël, qui assiège la bande de Gaza depuis plus d’un an, bombarde constamment ce territoire pauvre et exigu où la grande majorité des quelque 2,4 millions d’habitants a été déplacée. Son offensive aérienne et terrestre a fait 43 259 morts, pour la plupart des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, et provoqué des destructions colossales et un désastre humanitaire.
Tous les habitants du nord de Gaza courent « risque imminent de décès dû à la maladie, à la famine et à la violence »ont alerté vendredi les chefs des principales agences humanitaires de l’ONU. « La situation est apocalyptique »ont écrit les 15 signataires, exigeant que « L’État d’Israël cesse son attaque contre Gaza. »
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Le Hezbollah tire sur Israël
Sur le front nord d’Israël, le Hezbollah a revendiqué la responsabilité de tirs de roquettes sur une base militaire près de Tel Aviv et sur des sites du nord d’Israël.
Alors que les sirènes d’alerte retentissaient en Israël, au moins 19 personnes ont été blessées avant l’aube à Tira (centre) par la chute d’un projectile sur un bâtiment qui a été éventré, ont indiqué les autorités à propos de l’interception de plusieurs roquettes.
Les tirs du Hezbollah interviennent au lendemain de frappes israéliennes dans l’est et le sud du pays, ainsi qu’au sud et à l’est de Beyrouth, qui ont fait plus de 50 morts selon les autorités. Dans la banlieue sud de Beyrouth, des immeubles entiers ont été transformés en tas de décombres.
Ce samedi, l’armée israélienne a de nouveau bombardé le sud du Liban, où ses forces sont engagées dans une offensive terrestre depuis le 30 septembre. Après un an d’échanges de tirs transfrontaliers, Israël a intensifié ses frappes sur les bastions du Hezbollah au Liban à partir du 23 septembre, affirmant il voulait neutraliser ce mouvement dans les régions frontalières et empêcher les tirs de roquettes pour permettre le retour de 60 000 déplacés dans le nord du pays.
Au moins 1.900 personnes ont été tuées depuis le 23 septembre au Liban, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.
L’Iran menace
Dans ce contexte explosif, les États-Unis ont annoncé de nouveaux déploiements au Moyen-Orient, notamment des défenses antimissiles balistiques, des avions de combat et des bombardiers B-52, qui arriveront “dans les mois à venir” pour le “défense d’Israël” et comme un avertissement à l’Iran.
“Les ennemis, aussi bien les Etats-Unis que le régime sioniste (Israël, ndlr), doivent savoir qu’ils recevront certainement une réponse cinglante à leurs actions contre l’Iran et le front de résistance”Ali Khamenei l’a déclaré le lendemain.
Le même jour, des groupes pro-iraniens en Irak ont revendiqué la responsabilité d’une attaque de drone contre Israël, qui, selon eux, les avait interceptés au-dessus de la mer Rouge.
Concernant un autre allié de l’Iran, les rebelles Houthis du Yémen, un rapport d’experts de l’ONU prévient vendredi que ces insurgés se transforment en « une organisation militaire puissante » étendre ses capacités opérationnelles, grâce au soutien militaire “sans précédent” de l’Iran et du Hezbollah.
Les Houthis ont tiré des missiles sur Israël depuis le début de la guerre, mais la grande majorité ont été interceptés.