ce “troisième hiver de guerre sera le plus difficile pour les enfants”, prévient le président de l’Unicef ​​

Outre la perte d’apprentissage, les enfants ukrainiens accumulent des traumatismes et des troubles anxieux depuis le début de la guerre en février 2022.

Publié le 11/02/2024 10:08

Temps de lecture : 3min

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Un an et demi : c’est le retard accumulé par les Ukrainiens selon les spécialistes. (PRÉSIDENCE UKRAINIENNE / DOCUMENT / ANADOLU via AFP)

Les Ukrainiens vont affronter leur troisième hiver de guerre. Depuis près de trois ans, toute une population a dû s’adapter à des conditions de vie très difficiles, notamment les enfants et les adolescents. La guerre les empêche d’avoir une éducation normale, ce qui risque de laisser des traces indélébiles sur toute une génération. Ce « Le troisième hiver de guerre sera le plus difficile pour les enfants ukrainiens »alerte Adeline Hazan, présidente de l’Unicef ​​, qui revient d’un voyage en Ukraine.

Et “près d’un million” les enfants vivent près de la ligne de front, « Partout où ils subissent les horreurs de la guerre », « personne n’est épargné », s’inquiète Adeline Hazan. Un an et demi : c’est le retard accumulé par les Ukrainiens selon les spécialistes. Cinq millions de personnes ont vu leur éducation perturbée après le déclenchement de la guerre en février 2022. Aujourd’hui, trois enfants sur quatre ne peuvent toujours pas aller à l’école en personne faute d’abris sûrs : “Il y a à la fois une perte d’apprentissage, de scolarité au sens strict du terme, mais aussi une perte de sociabilité.”

A cela s’ajoutent des troubles psychologiques : « L’anxiété, la dépression aussi… On a beaucoup insisté sur les troubles anxieux car ce sont des enfants qui se réveillent souvent la nuit à cause des alertes, qui doivent se rendre dans des refuges en pleine nuit. Ce sont des enfants, pour la quasi-totalité, qui n’ont pas leur père à la maison puisque tous les hommes sont au front, et qui sont élevés uniquement par leur mère avec tout ce que cela signifie aussi pour les mères de prendre en charge la charge mentale. de leurs enfants sans leur mari, sans la certitude d’avoir suffisamment de nourriture, de chauffage, etc.

“Une anxiété permanente chez les mères qui touche les enfants.”

Adeline Hazan, Unicef ​​France

sur franceinfo

Selon l’Unicef, au moins 2 000 enfants ont été tués ou blessés depuis le début de la guerre fin février 2022. Créer une bulle où les plus jeunes entendent le moins possible parler de la guerre et de ses morts : les équipes de l’UNICEF travaillent y parvenir avec la complicité d’enseignants ukrainiens qui ont choisi de rester dans leur pays. « Il y a beaucoup de travail fait sur la gestion des émotions des adolescents et des enfants pour qu’ils puissent exprimer leur anxiété. L’idée est de faire en sorte qu’ils puissent vivre des moments « d’enfance et d’adolescence normales, dans une vie complètement anormale. La guerre est complètement antithétique avec l’enfance.

L’Unicef ​​France relance un appel aux dons. « N’oublions pas ces enfants ukrainiens, ne les laissons pas au bord de la route », même si “l’émotion est passée”dit Adeline Hazan. Une génération entière grandit avec le traumatisme de la guerre. D’où l’importance du soutien financier apporté aux ONG dont la priorité est de protéger les enfants alors que l’élan de générosité s’essouffle depuis l’invasion russe de l’Ukraine.

France

 
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