Le feu qui a tué quelqu’un Mercredi, dans la vieille ville d’Annecy, a également fait de nombreuses victimes. Selon un dernier bilan communiqué par la ville ce jeudi, 71 personnes ont été identifiées comme ayant besoin d’un accompagnement, résidents permanents et touristes de passage. L’école du quai Jules Philippe qui avait été ouverte pour accueillir les sinistrés a fermé ses portes après avoir accueilli 71 personnes. “La grande majorité était hébergée par des proches et 2 personnes étaient prises en charge par la ville d’Annecy dans des structures hôtelières”, indique la mairie dans un communiqué.
Huit appartements entièrement détruits
Au total, 12 maisons ont été touchées par l’incendie et huit ont été complètement détruites. « Les travaux d’identification des propriétaires des logements et de recensement des commerces touchés par l’incendie se poursuivent actuellement. Les services de l’État prendront contact avec les entreprises identifiées pour prendre les mesures de soutien appropriées.
Les bâtiments touchés par l’incendie ont été sécurisés « pour éviter tout dommage aux biens ». La sécurité est assurée depuis jeudi par une entreprise privée. En raison du long week-end marqué par une forte fréquentation, “Il est demandé d’éviter autant que possible de s’approcher du périmètre de la catastrophe.”
Dons possibles au CCAS
Plus de 150 personnes sont mobilisées pour leur venir en aide. « Le SDIS de Haute-Savoie a mobilisé au total près d’une centaine de personnes et la ville d’Annecy a mobilisé plus de 50 agents (propreté urbaine, police municipale…) » sécuriser la zone et prendre en charge les victimes, a rappelé ce jeudi sur France Bleu Pays de Savoie François Astorg, maire d’Annecy.
Les habitants directement touchés par l’incendie, ou les personnes souhaitant faire des dons (vêtements, chaussures, sacs de sport) peuvent se présenter sans rendez-vous au CCAS de Cran Gevrier, situé 48 bis, avenue de la République (ouvert de 9h à 12h). et de 14h à 17h), et joignable au 04.85.46.74.10.
« Tout est parti en fumée en moins de dix minutes… Je suis désemparé »
“J’habite au troisième étage, là où il y a le feu, sous les toits, j’étais locataire, j’étais là depuis trois mois, c’était mon premier appartement (…) J’ai juste perdu toute ma vie, j’ai été investissant dans mon appartement pendant trois mois pour le meubler et essayer d’y vivre confortablement, tout est parti en fumée en moins de dix minutes… Honnêtement, je suis désemparé »a témoigné Mattéo, 21 ans, dont l’appartement était situé au 4, rue Grenette, dans l’immeuble où s’est déclaré l’incendie.
Hélène, arrivée en début de semaine de Lille avec sa fille, sa mère et ses deux nièces, occupait également un appartement Airbnb dans l’immeuble où s’est déclaré l’incendie. “Nous nous promenions dans Annecy, et c’est le propriétaire qui nous a appelé pour s’assurer que nous étions en sécurité (…) nous avons toutes nos affaires dans l’appartement, j’ai ma voiture qui est sur le parking, mais les clés sont dans le appartement, c’est embêtant, mais ce n’est que du matériel”, elle témoigne.
Une collecte de fonds « Pour Matis » en solidarité avec un jeune sinistré
Sur les réseaux sociaux aussi, la solidarité s’organise. “Mon collègue et ami Matis Frade n’a plus d’appartement suite à l’incendie”, écrit sur Facebookthe manager of La Buvette du Marché. « Même s’il a la chance d’être encore dans ce monde, il a absolument tout perdu matériellement dans cette catastrophe. Si amis et famille sont là pour le confort, les vêtements donnés, l’hébergement d’urgence, il n’en a pas « Il n’en reste pas moins qu’il n’a plus d’appartement. Si vous avez une location pour les prochains jours, Matis et nous tous vous en serons très reconnaissants. Y compris les Matis un collègue a créé un jackpot pour l’aider à acheter ce dont il a besoin au quotidien.