Conférence de Montréal sur l’Ukraine | Un plan qui « touche notre humanité »

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères reviendra de Montréal avec un plan qu’il sera « heureux » de présenter au président Volodymyr Zelensky : une feuille de route pour le rapatriement des enfants et des civils ukrainiens kidnappés ou détenus de force par la Russie.


Publié à 12h04

Mis à jour à 16h57

“Je suis heureux de retourner à Kiev avec des résultats concrets que tant de familles attendent”, a déclaré jeudi Andrii Sybiha à la clôture de la conférence de Montréal sur la “dimension humaine” de la guerre.

Concrètement, cinq acteurs se sont engagés à participer à ces efforts : l’Afrique du Sud, le Qatar et le Vatican serviront d’intermédiaires entre l’Ukraine et la Russie, tandis que la Lituanie et le Qatar serviront de pays de transition pour les enfants qui seront extirpés.

Les Émirats arabes unis ont, de leur côté, accepté de poursuivre leur travail de négociation en vue de la libération des prisonniers de guerre, a détaillé la ministre canadienne des Affaires étrangères Mélanie Joly, co-organisatrice de l’événement.

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PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly

« Chaque enfant qui revient en Ukraine est une victoire en soi », a-t-elle déclaré à l’issue de la réunion qui s’est déroulée au Palais des Congrès, en présence de délégations d’environ 70 pays.

On estime qu’environ 20 000 enfants ukrainiens ont été kidnappés par les Russes depuis le début de la guerre, ce chiffre atteindra bientôt 1 000.e jour. Parmi eux, seuls 860 ont été secourus, a précisé la ministre Sybiha.

Le facteur Trump

Le candidat républicain à la présidentielle Donald Trump a déclaré à plusieurs reprises que s’il revenait au pouvoir à Washington, la guerre en Ukraine appartiendrait au passé.

“Je pense qu’il se croit.” Mais je ne vois pas comment cela pourrait être résolu aussi facilement », a commenté dans une interview avec La presse le ministre des Affaires étrangères de la Norvège, Espen Barth Eide, dont le pays était co-organisateur du sommet de Montréal.

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PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Espen Barth Eide, ministre norvégien des Affaires étrangères

Il est évident que la paix vaut mieux que la guerre. Mais ce que nous ne voulons pas, c’est une paix injuste. Nous ne pouvions pas tolérer un résultat où la Russie l’emporterait. Pas même partiellement.

Espen Barth Eide, ministre des Affaires étrangères de Norvège

Invité à commenter le même sujet, la ministre Joly a esquivé. D’un autre côté, elle a émis l’hypothèse que puisque la question des enfants « touche notre humanité », les États-Unis se rallieront à elle, quel que soit celui qui deviendra locataire de la Maison Blanche.

Le plaidoyer de Justin Trudeau

En début de journée, le premier ministre Justin Trudeau a souligné que le traumatisme subi par les enfants ukrainiens arrachés à leur patrie, les prisonniers de guerre torturés et les civils arbitrairement détenus ne se dissiperait pas de sitôt.

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Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau.

« La guérison prendra du temps. Et plus la guerre durera, plus elle le sera. C’est pourquoi le travail que nous effectuons aujourd’hui sur la dimension humaine de cette terrible guerre est si important », a-t-il déclaré.

« Les enfants ukrainiens kidnappés par la Russie doivent être rendus à leurs familles. Les prisonniers de guerre doivent être libérés », a-t-il insisté devant l’auditoire de dignitaires dans un bref discours.

 
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