Legrand, fabricant de matériel électrique, écope d’une lourde amende pour pratiques tarifaires

Legrand, fabricant de matériel électrique, écope d’une lourde amende pour pratiques tarifaires
Legrand, fabricant de matériel électrique, écope d’une lourde amende pour pratiques tarifaires

L’Autorité de la concurrence a infligé des amendes de 470 millions d’euros à quatre entreprises du secteur des équipements électriques, dont 43 millions d’euros à l’encontre de la société Legrand, basée à Limoges. Elle punit les fabricants et les distributeurs pour les « accords » sur la fixation des prix de revente. Une information judiciaire est ouverte. Le groupe Limougeaud envisage de faire appel.

Les essentiels du jour : notre sélection exclusive

Chaque jour, notre rédaction vous réserve la meilleure actualité régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en contact avec vos régions.

Télévisions utilise votre adresse email pour vous envoyer la newsletter « Les incontournables du jour : notre sélection exclusive ». Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien présent en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Ce montant constitue la cinquième plus grosse sanction prononcée depuis 2011. Ce mardi 30 octobre, l’Autorité de la concurrence a sanctionné, pour un total de 470 millions d’euros, quatre entreprises spécialisées dans les équipements électriques : d’un côté, les constructeurs Schneider Electric et Legrand ; de l’autre, les distributeurs Rexel et Sonepar. Parmi eux, la société Legrand, basée à Limoges, a été condamnée à une amende de 43 millions d’euros. Le corps administratif dénonce «accords verticaux sur prix ».

Ces accords sanctionnés concernent les équipements électriques basse tension. L’Autorité de la concurrence reproche aux entreprises un système de «exemption», dans lequel des constructeurs, comme Schneider Electric et Legrand, rémunèrent les distributeurs, comme Rexel et Sonepar, pour les remises accordées aux clients finaux.

Dans une situation de concurrence normale, les distributeurs sont censés acheter au prix de gros auprès des fabricants, puis choisir librement leurs prix de revente auprès des clients. Or, selon l’Autorité de la concurrence, avec ce système d’exonération, les constructeurs avaient la maîtrise des prix finaux, et les maintenaient à un niveau «élevé artificiellement», en limitant la concurrence entre les marques, et ce, «au bénéfice de tous les participants« .

>>

Siège social de la société Legrand, à Limoges.

© Nicolas Chigot / France Télévisions

Dans un communiqué laconique publié en réaction à cette sanction, la société Legrand précise :[prendre] connaissance de la décision“, plus “réfute catégoriquement la plainte portée contre lui« . L’entreprise se réserve également »le droit de faire appel« .

Les cartels en question auraient duré de 2012 à 2018. Parmi les quatre entreprises, le fabricant Schneider Electric a reçu l’amende la plus élevée, avec 207 millions d’euros. Les distributeurs Rexel et Sonepar ont été respectivement condamnés à des amendes de 124 et 96 millions d’euros.

L’affaire comporte également une composante pénale. Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Paris, après transmission d’un rapport du rapporteur général de l’Autorité de la concurrence. Dans un communiqué, elle précise néanmoins que l’amende infligée «ne préjuge en rien de l’issue de la procédure pénale« De son côté, le groupe Legrand dit réitérer »son engagement ferme à respecter strictement la loi et notamment le droit de la concurrence« .

Née à Limoges en 1860, la société Legrand, cotée au CAC 40, se présente comme «le spécialiste mondial des infrastructures électriques et numériques du bâtiment« . Devenu transnational, le groupe emploie au total près de 38 000 salariés à travers la planète, dont 1 200 salariés en Limousin.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Israël cible la ville de Baalbek, qui abrite des ruines romaines classées au patrimoine mondial
NEXT Concarneau. Une charte sur les comportements à adopter va voir le jour