Suite aux refrains homophobes entendus lors du match contre Strasbourg le 19 octobre, la commission de discipline de la LFP a décidé de fermer une partie de la tribune occupée par le Collectif ultras Paris.
En attendant des innovations, un retour aux bonnes vieilles méthodes. La commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) a décidé de sanctionner le PSG pour les chants homophobes entonnés par certains de ses supporters le 19 octobre contre Strasbourg, en fermant partiellement la tribune Auteuil au Parc des Princes pour un match. La sanction s’appliquant à partir du 5 novembre, le prochain match du PSG à domicile contre Lens passera par les gouttes, contrairement à la réception à Toulouse le 22 novembre.
La sanction est clémente (le PSG avait bénéficié d’une fermeture totale des tribunes pour les mêmes faits la saison dernière), et tient compte de l’intervention à deux reprises du speaker du stade pour tenter de les faire arrêter, en vain. C’est plus précisément le parking occupé par le Collectif ultras Paris, d’où sont partis les chants contre l’Olympique de Marseille, qui sera fermé à l’occasion de la réception du club de la Ville Rose comptant pour la 12e journée de Ligue 1. “Nous avons individualisé le plus possible en fermant non pas tout le Virage Auteuil mais seulement une partie de la CUP puisque c’est de là que venaient les chansons”a expliqué Sébastien Deneux, le président de la commission de discipline, cité par l’équipe.
Arrêt ou interruption des matchs, éternel débat
Les chants, chantés pendant une dizaine de minutes avant d’être repris par tout le stade, avaient occupé une partie du débat politique dans les jours suivants, jugeant le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, chargé de la lutte contre les discriminations -LGBT+. eux “insupportable”. Cela avait été l’occasion de ressortir la tarte à la crème de l’interruption des matches en cas de chants discriminatoires entendus dans les tribunes. Après avoir reçu les associations luttant contre l’homophobie dans le football, jeudi 24 octobre, le ministre des Sports Gil Avérous s’est déclaré favorable à l’arrêt du match, immédiatement contredit par son collègue de l’Intérieur qui, lui, s’est prononcé en faveur d’un arrêt du match. « interruption temporaire ». L’option d’introduire des billets nominatifs a été privilégiée et devrait être mise en œuvre dans les stades des plus grands clubs, à savoir le PSG, l’OM et l’Olympique Lyonnais.
Concernant les meneurs du chant, ils n’ont toujours pas été arrêtés à ce jour, même si deux d’entre eux ont été identifiés cinq jours après le match, selon l’Intérieur. Suite à ces chansons, le PSG « a réaffirmé son ferme engagement contre toutes les formes de discrimination, y compris l’homophobie », a déclaré le club à l’AFP, ajoutant prendre “toutes les mesures nécessaires, avant et pendant les matches, pour que le Parc des Princes reste un lieu inclusif pour tous.”