Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a annoncé mardi que le Hezbollah avait perdu environ 80 % de ses capacités de frappe depuis le début de l’opération Northern Arrows. « La capacité restante de missiles et de roquettes est d’environ 20 pour cent, et elle n’est plus organisée comme avant », a-t-il déclaré lors d’une visite à la base du commandement nord de Tsahal à Safed. Cette annonce intervient alors que les médiateurs américains intensifient leurs efforts diplomatiques. Le conseiller de Biden, Brett McGurk, et l’envoyé spécial Amos Hochstein sont attendus demain en Israël pour discuter d’un éventuel accord politique dans la région.
Le timing de cette visite est significatif, Washington ayant précédemment indiqué que ses émissaires ne se déplaceraient que « lorsque les deux parties feraient preuve de sérieux ». Selon Gallant, « il existe un lien profond entre notre frappe en Iran et ce qui arrive au Hezbollah. L’Iran comprend que le Hezbollah n’a pas la capacité de réagir, et le Hezbollah comprend qu’il ne peut pas compter sur « l’Iran ».
Avant le conflit actuel, le Hezbollah disposait d’un arsenal estimé à 150 000 roquettes et drones d’attaque. L’organisation a tiré plus de 8 000 roquettes sur le nord d’Israël depuis octobre 2023, provoquant l’évacuation de dizaines de milliers d’Israéliens et faisant de nombreuses victimes.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a tenu hier une réunion restreinte pour exposer les conditions israéliennes d’un accord. Parmi les revendications : la mise en place d’une force de contrôle à la frontière syro-libanaise pour empêcher les transferts d’armes en provenance d’Iran, le retrait du Hezbollah au-delà du Litani, un déploiement renforcé de l’armée libanaise et une amélioration des activités de la FINUL avec une implication significative des États-Unis dans sa mise en œuvre.