La peine qui lui est infligée fera l’objet de débats et de délibérations ce mercredi.
La longue peine prononcée après 19 heures précise tout d’abord les circonstances de la découverte du corps de Christine Francis le 4 mai 2022 au soir dans sa maison de la rue Demi-Lune, à Mont-Saint-Guibert. Il évoque également les aveux rapides de l’accusé, puis le fait qu’il soit revenu sur ses déclarations initiales pour accuser, pendant plusieurs mois, l’un des neveux de la victime.
Ce n’est que le premier jour du procès devant la cour d’assises que François Lavency a clairement indiqué qu’il n’était là qu’avec la sexagénaire et que ce sont justement les coups qu’il lui a portés qui l’ont tuée.
Les jurés ont répondu « oui » à la question relative au meurtre, et la sentence rappelle que l’accusé, immédiatement après les faits, avait déclaré à un groupe rencontré près du Spar à Mont-Saint-Guibert qu’il venait de tuer quelqu’un. Des confidences répétées quelques minutes plus tard par François Lavency à son concessionnaire, avec qui il avait rendez-vous.
Ensuite, c’est à une dame – qui a enregistré leur conversation – qui a expliqué qu’elle avait poignardé une personne, sans vouloir révéler son identité. L’appelant ne l’a pas vraiment cru, mais lui a quand même suggéré d’appeler à l’aide s’il le croyait vraiment. Mais l’accusé s’est abstenu de suivre ce conseil…
La phrase mentionne alors « violences extrêmes » faits et parler d’un “implacable” par François Lavency envers la victime : multiples coups violents portés dans les zones létales, étranglement durant plus de 30 secondes, coups de pied et coups de poing à la tête, usage d’une saucière en fer blanc puis d’un couteau…
La décision du tribunal rappelle que la victime s’est littéralement vidée de son sang et que l’accusé l’a abandonnée à son triste sort alors qu’elle le suppliait de ne pas le faire.
Il quitta la pièce, verrouilla la porte d’entrée, puis jeta les clés dans une haie. Ce qui, pour les jurés, montre qu’il n’a pas voulu laisser la moindre chance à Christine Francis.
Si la préméditation n’a finalement pas été acceptée mardi soir, c’est parce qu’un doute raisonnable subsistait, malgré quelques éléments contestants comme l’usage d’un gant par l’accusé. Les jurés ont pris en compte « personnalité impulsive » par François Lavency, estimant qu’on ne peut pas affirmer avec certitude qu’il avait prévu ce qui s’est passé le 4 mai 2022 dans la maison de la rue Demi-Lune.
Quant à l’existence d’un trouble mental qui aurait rendu l’accusé incapable de contrôler ses actes, les jurés se réfèrent aux conclusions du rapport du psychiatre et du psychologue ayant examiné Lavency, qui ont également été confirmées par le psychiatre qui avait suivi l’enquête. jeune homme de 2018. Tous trois ont exclu l’existence d’un tel trouble, et la sentence considère que la défense n’a pas fourni d’éléments décisifs permettant de les contredire.