Treize jours après l’incendie mortel qui a ravagé une résidence à Sept-Îles, les six personnes arrêtées restent incarcérées puisque les enquêtes visant leur libération ont été de nouveau reportées mardi après-midi, en attendant les résultats de l’autopsie du corps découvert dans les décombres.
La victime est Jimmy Maltais, un homme de 26 ans de Sept-Îles, a confirmé le bureau du coroner.
Le jour de l’incendie, quatre hommes et une femme âgés de 19 à 34 ans ont été arrêtés et inculpés d’incendie criminel. Ensuite, un autre homme a été arrêté et accusé de détention abusive.
Pour l’instant, aucune accusation d’homicide ou de meurtre n’a été déposée.
“Nous attendons l’expertise du laboratoire médico-légal et médico-légal, qui nous guidera dans la conduite des choses dans le dossier, notamment s’il y a des accusations supplémentaires”, a indiqué le procureur chargé des poursuites pénales. et le criminel Marc Bérubé.
Pendant ce temps, la population de Sept-Îles demeure marquée par les manifestations violentes des derniers mois. Des résidences ont été visées par des tirs, résultat des tensions entre trafiquants de drogue.
«On savait qu’il y avait de la criminalité, qu’il y a un marché de la drogue assez important à Sept-Îles, on ne va pas le cacher. Mais les guerres de pouvoir et de territoire n’ont jamais eu lieu», a indiqué le maire de Sept-Îles Denis Miousse.
« Un sentiment d’inquiétude chez les citoyens, oui, c’est palpable. Il y a des gens qui nous disent qu’ils ne sortent plus la nuit parce qu’ils ont peur”, a-t-il poursuivi.
Denis Miousse estime que sa ville reste sécuritaire, mais s’inquiète de la situation. Il encourage les citoyens à être vigilants et souhaite que le travail de la SQ se poursuive de manière intensive.
« Ce que je demande à la Sûreté du Québec, c’est d’être présente avec le personnel dont elle dispose. Et s’ils ont besoin de nouveaux collaborateurs, ils le demandent, nous les soutiendrons », a-t-il ajouté.
La Sûreté du Québec affirme que des efforts importants sont consacrés à la lutte contre la criminalité sur la Côte-Nord.
«On parle ici de crime désorganisé», a souligné le porte-parole de la Sûreté du Québec, Hugues Beaulieu. «Nous avons affaire à des cellules dont l’une est soutenue par All Boivin et l’autre par Dave Pic Turmel qui sont unis contre les Hells Angels sur les redevances qu’ils doivent payer. C’est ce qui amène toute la violence sur la Côte-Nord et dans l’est du Québec.
Hugues Beaulieu a mentionné que des équipes d’enquêteurs de l’Abitibi, de la Gaspésie et de Montréal ont été envoyées en renfort pour appuyer les policiers de la Côte-Nord compte tenu du volume élevé d’enquêtes en cours.