Taha O., un Marocain de 22 ans, principal suspect du meurtre de Philippine en septembre, accepte d’être extradé vers la France, a annoncé son avocat à BFMTV. L’homme, arrêté en Suisse, a refusé son extradition le 16 octobre, une semaine après la demande d’extradition de la France.
Le jeune homme de 22 ans a été arrêté le 24 septembre à Genève. Depuis le 18 juin, il était soumis à l’obligation de quitter le territoire français (OQTF), mesure contre laquelle il n’avait pas fait appel.
Arrivé en France en 2019 en provenance d’Espagne alors qu’il était encore mineur, Oualidat a bénéficié d’un visa touristique pour une courte durée, du 13 juin au 27 juillet de la même année. Son statut de mineur lui a permis d’être pris en charge par l’Aide à l’enfance du Val-d’Oise.
Peu après sa prise de fonction, il est impliqué dans une grave affaire pénale : le viol d’une jeune étudiante de 23 ans, commis sur un chemin forestier à Taverny (Val-d’Oise). Grâce à des preuves ADN, il a été rapidement identifié et arrêté par les autorités.
Condamné à sept ans de prison, il en a purgé près de cinq avant d’être libéré sous conditions.
Philippine a été retrouvée enterrée au bois de Boulogne, à l’ouest de Paris. Ce meurtre a suscité une immense émotion en France et aussi un débat public virulent. Le suspect avait déjà été reconnu coupable de viol en 2021, puis libéré en juin 2024, “à la fin de sa peine” selon le parquet de Paris.
Il a ensuite été placé dans un centre de rétention administrative (CRA) à Metz (est). Après sa libération, il a été assigné à résidence dans un hôtel de l’Yonne, où il n’était jamais allé.
N’ayant pas rempli son obligation de déclaration, il a été inscrit au fichier des personnes recherchées la veille du meurtre, le 19 septembre. Il avait une obligation de quitter le territoire (OQTF), ce qui a suscité de vives réactions politiques.
Les événements se sont produits cinq ans avant l’attaque des Philippines, le 31 août 2019. La victime est une étudiante en communication de 22 ans. Alors qu’elle se promenait à l’orée de la forêt de Taverny (Val d’Oise), elle a été agressée par Taha O. qui lui a demandé de faire l’amour rapidement. Elle refuse. “Il la menace de mort, lui met un morceau de bois dans la gorge et lui dit ‘si tu ne fais pas ce que je te dis, je te tue'”, explique Michel Mary, chroniqueur juridique.