L’émotion est vive dans les rangs des musulmans d’Amiens après la découverte, mardi 29 octobre, de l’incendie partiel de la mosquée Assounah. C’est à leur arrivée pour la prière du matin que les fidèles ont découvert la façade du lieu de culte incendiée.
Pour Mohamed Rahhali, l’ancien président de l’Association religieuse et culturelle musulmane d’Amiens Sud (AMCC) qui gère la mosquée, l’incendie était criminel. « La personne a utilisé des tapis de prière coupés en petits morceaux pour incendier la mosquée. Ce n’est pas un geste anodin. a-t-il déclaré à France 3. Ce qui a permis d’éviter le pire, c’est que les tapis étaient « ignifuge pour des raisons de sécurité ».
L’incompréhension règne, aucun incident n’ayant été enregistré jusqu’à présent depuis l’arrivée de l’association dans la zone en 2010. Une plainte a été déposée par le président de la mosquée pour « dégâts volontaires par incendie » et une enquête a été ouverte.
Zahia Hamdane, députée (LFI) de la Somme, condamnée « avec la plus grande fermeté incendie criminel » visant la mosquée. “Cet acte de haine contre un lieu de culte est une atteinte directe aux principes de la République française, fondés sur la liberté, l’égalité, la fraternité et la laïcité”, dit-elle, inquiète du contexte « particulièrement inquiétant » pour les musulmans d’Europe, en référence au dernier rapport publié quelques jours plus tôt par l’Agence des droits fondamentaux de l’UE. « Cette discrimination ne doit pas être banalisée, nous devons faire tout notre possible pour la combattre et promouvoir un environnement de respect et de tolérance. »
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