Amoureux de l’IA, les voitures électriques ne sont-elles qu’un simple greenwashing pour les constructeurs automobiles ? – .

Amoureux de l’IA, les voitures électriques ne sont-elles qu’un simple greenwashing pour les constructeurs automobiles ? – .
Amoureux de l’IA, les voitures électriques ne sont-elles qu’un simple greenwashing pour les constructeurs automobiles ? – .

IA. Impossible de passer à côté de cet acronyme qui signifie « intelligence artificielle ». Il faut dire que si l’on peut être impressionné par les avancées de ce que l’on appelle l’intelligence artificielle générative ces dernières années, celle qui est à la portée de tous et permet de générer du texte, des images et d’autres médias (musique, vidéo, etc.), L’IA a bien d’autres implications. Notamment dans l’industrie automobile qui en est particulièrement friande. Non pas seulement au niveau de la conduite autonome mais dans l’ensemble du secteur et des départements, de la conception automobile au marketing, en passant par la vente au détail et la recherche et développement. Le problème est qu’à l’heure où les constructeurs sont contraints d’être moins économes en énergie, ils se concentrent sur les voitures électriques. Mais d’un autre côté, leur consommation liée à l’IA explose littéralement. Ce qui ressemble donc curieusement à du greenwashing.

Un modèle très gourmand en énergie

Pour rappel, le greenwashing (que l’on traduit parfois par « éco-blanchiment ») consiste à communiquer l’argument écologique de manière trompeuse. “Nous vendons des voitures électriques, donc nous polluons moins.” Sans entrer dans le débat sur une fabrication qui consomme plus que du thermique, c’est plutôt vrai. Sauf que si c’est pour utiliser l’IA tout le temps par derrière, il y a quelque chose qui ne va pas. En effet, le coût environnemental de l’IA est énorme. « Nous ne mesurons pas encore complètement les besoins énergétiques de cette technologie » Sam Altman, fondateur d’OpenAI, géant du secteur, l’avait même expliqué lors du sommet de Davos en janvier dernier. Une étude récente publiée par Sasha Luccioni, chercheuse chez Hugging Face, mentionnait même une consommation d’IA 33 fois supérieure à celle d’un algorithme traditionnel. Il est donc certain que le pot d’échappement d’une voiture, d’où l’on voit sortir de la fumée, est bien plus révélateur dans l’imaginaire collectif en termes d’image de la pollution que les immenses centres de données, qui abritent des cartes graphiques et des supercalculateurs très puissants, et dont nous n’aborderons jamais.

Demain, sans doute, l’intelligence artificielle saura anticiper les pannes…© Yayimages

En attendant la panne ?

Pendant ce temps, les constructeurs automobiles et les équipementiers continuent d’utiliser l’IA, pour le meilleur et pour le pire. Et il est clair que cela peut être un outil puissant. Mais au prix de requêtes informatiques qui peuvent être bien plus énergivores… et franchement pas toujours très utiles. On retrouve certes l’IA dans un certain nombre d’aides à la conduite, comme le régulateur de vitesse adaptatif intelligent, ou la gestion d’une batterie de voiture électrique. La conduite autonome en dépend également en grande partie. Et peut-être qu’un jour, il sera aussi capable de prédire une panne ?

L’IA, pour le meilleur et pour le pire

Mais d’un autre côté, l’IA générative fait désormais également son chemin dans les voitures, avec par exemple ChatGPT désormais proposé dans les Volkswagen et DS notamment. Des assistants vocaux intelligents qui peuvent également prendre la forme d’avatars dans de plus en plus de voitures, comme Reno dans la nouvelle R5. Et qui sont là pour le réconfort. Mais parfois aussi juste pour interpréter des demandes aussi simples que dire « j’ai chaud » pour que la voiture démarre la clim. Peut-être qu’il suffisait d’appuyer sur un bouton ? Ou « converser » avec un conducteur qui se sent peut-être un peu seul. Est-ce vraiment nécessaire quand on connaît le coût environnemental ? Une chose est sûre, c’est qu’au-delà de la peur peut-être un peu irrationnelle et hollywoodienne de voir l’intelligence artificielle mettre l’humanité sous sa coupe, il est peut-être sur le coût environnemental d’une telle technologie qu’il faudra légiférer. Quitte à laisser la voiture un peu seule ?

 
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