Paris (awp/afp) – Le pétrole recule lundi après que les frappes israéliennes de samedi ont épargné les sites énergétiques en Iran et que les marchés boursiers mondiaux évoluent avec prudence au début d’une semaine charnière pour les investisseurs.
Sur le marché de l’or noir à 11h20 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord plongeait de 5,60%, à 71,79 dollars, et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), reculait de 5,82%, à 71,79 dollars. 67,60 $.
Les indices boursiers européens évoluent près de l’équilibre vers 11h20 GMT: Paris gagne 0,11%, Francfort perd 0,22%, Londres 0,33%, Milan 0,12%, tandis que Zurich perd 0,08%.
A Wall Street, les contrats à terme des trois principaux indices suggèrent une ouverture en hausse: le Nasdaq gagne 0,72%, le Dow Jones 0,51% et le S&P 500 prend 0,57% environ deux heures avant l’ouverture des Bourses américaines.
Pour la première fois, Israël a annoncé publiquement avoir frappé l’Iran, menant des frappes aériennes avant l’aube samedi dans trois provinces du pays, dont la capitale Téhéran.
Les investisseurs sont cependant soulagés que ces frappes israéliennes aient épargné les installations pétrolières iraniennes.
“La cerise sur le gâteau, c’est que l’Iran n’a annoncé aucune réaction, signe de désescalade – ou du moins d’absence de résurgence des tensions dans la région”, commente Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.
“Les tensions géopolitiques qui faisaient monter les prix du pétrole sont parties en fumée”, a-t-elle poursuivi.
Cette chute des prix du brut a permis à la Bourse de Tokyo de rebondir, après avoir hésité à l’ouverture au lendemain d’une défaite électorale de la coalition au pouvoir au Japon. Le principal indice du marché japonais, le Nikkei, gagne 1,82%.
En Chine, la Bourse de Hong Kong a terminé stable (+0,04%), Shanghai a gagné 0,68% et Shenzhen 0,62%.
Par ailleurs, les investisseurs se préparent à une semaine avec un agenda économique chargé.
“Les Etats-Unis publieront les derniers chiffres de l’emploi, du PIB du troisième trimestre et de l’indice PCE”, la jauge d’inflation préférée de la banque centrale américaine (Fed), résume Ipek Ozkardeskaya.
Sur le Vieux Continent, les chiffres préliminaires de l’inflation du mois d’octobre et du PIB de la zone euro du troisième trimestre retiendront l’attention.
Du côté des entreprises, “cinq des Magnificent Seven (les grands noms de la tech aux Etats-Unis, ndlr) devraient publier leurs résultats et le marché s’attend à ce qu’elles enregistrent une croissance des bénéfices de l’ordre de 20%”, explique l’analyste de Swissquote Bank. .
Les majors pétrolières sont également au menu, mais les analystes anticipent de mauvais résultats financiers pour ce secteur.
Enfin, “la nervosité pourrait monter d’un cran à huit jours de l’élection présidentielle américaine”, souligne John Plassard, spécialiste des investissements chez Mirabaud.
Les compagnies pétrolières reculent
Les principales valeurs pétrolières européennes ont chuté lundi, dans le sillage de la chute des prix de l’or noir. A Londres, Shell a chuté de 2,22% et BP de 2,11%. A Paris, TotalEnergies a perdu 1,86% et à Milan, Eni a perdu 2,37%.
Philips moins optimiste
Le fabricant néerlandais de dispositifs médicaux Philips chute de 17,54% à Amsterdam après avoir abaissé lundi ses perspectives de ventes comparables pour 2024, après avoir pris en compte une détérioration de la demande en Chine, lors de la publication de ses résultats du troisième trimestre. quart.
Volkswagen en quête d’économies
A la Bourse de Francfort, Volkswagen recule légèrement de 0,35% après que le journal Handelsblatt a fait état dimanche des mesures envisagées par le PDG Oliver Blume pour économiser 4 milliards d’euros, dont une réduction des salaires de 10%, un gel des salaires en 2025 et 2026 et la réduction des salaires. primes.
Le dollar en baisse
Le dollar a chuté de 0,22% face à l’euro, à 1,0819 dollars pour un euro, et de 0,13% face à la monnaie britannique, à 1,2979 dollars pour une livre.
Bitcoin avance de 1,32% à 68 584 $.
afp/al