Kiev craint une multiplication des exécutions de ses soldats faits prisonniers par la Russie

Kiev craint une multiplication des exécutions de ses soldats faits prisonniers par la Russie
Kiev craint une multiplication des exécutions de ses soldats faits prisonniers par la Russie

Depuis le début du mois, les cas documentés d’exécutions sommaires de soldats ukrainiens qui se sont rendus aux forces russes se sont multipliés. Il ne s’agit pas d’actes isolés, selon Kiev, qui dénonce une politique systématique.

Le 1er octobre, dans la région de Donetsk (est), 16 soldats qui s’étaient rendus ont été abattus sur place, selon le parquet ukrainien. Quelques jours plus tard, neuf opérateurs de drones ont été déshabillés et abattus, immédiatement après avoir quitté leur poste, les mains levées, selon le bureau du Haut représentant ukrainien aux droits de l’homme.

Enfin, le parquet ukrainien a révélé il y a quelques jours que quatre soldats de la Garde nationale avaient été capturés près de Pokrovsk (est), pour être désarmés puis tués. Selon des sources fiables, au moins 93 exécutions sommaires ont eu lieu depuis le début de la guerre en février 2022.

Deux coups dans la tête

Valéry Vioun, médecin légiste à Dnipro (est), est souvent à l’avant-garde pour pratiquer des autopsies.

« Les mains liées avec du ruban adhésif et des balles dans la poitrine, peut-on appeler ça des blessures de guerre ? dit-il dans La Matinale.

« Lorsque les Russes exécutent des prisonniers, ils tirent généralement à deux reprises. Cela laisse deux trous en forme de chiffre huit dans le crâne. Cela signifie que le malheureux était à genoux, la tête baissée et a reçu une balle dans la tête. calme, deux fois en peu de temps », explique-t-il.

Une augmentation qui, selon l’Ukraine, n’est pas fortuite

Les autorités ukrainiennes sont préoccupées par la multiplication des exécutions sommaires. La moitié des cas documentés se sont produits au cours des derniers mois.

Selon Yuri Belousov, chef du département des crimes de guerre du parquet ukrainien, ce n’est pas une coïncidence.

« Lorsqu’il s’agissait de cas isolés, on pouvait encore penser qu’il s’agissait simplement du comportement ou du manque de discipline d’un officier d’une unité particulière », observe-t-il. « Mais on voit que ces cas se propagent dans plusieurs unités de première ligne. Cela nous indique clairement qu’il s’agit d’instructions données à un niveau supérieur et cela pourrait indiquer qu’il s’agit d’une politique systématique de la part de la Fédération de Russie », affirme-t-il.

Or, selon la Convention de Genève relative aux prisonniers de guerre, tout combattant qui dépose son arme et lève les armes doit recevoir assistance et traitement humain. Lui faire du mal ou le tuer constitue donc un crime de guerre.

Sujet radio : Stéphane Siohan

Adaptation web : Antoine Michel

suisse

 
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