des actions appropriées s’imposent dès maintenant, affirme l’UPA

des actions appropriées s’imposent dès maintenant, affirme l’UPA
des actions appropriées s’imposent dès maintenant, affirme l’UPA

Près de 200 élus et professionnels de l’Union des producteurs agricoles (UPA), et l’ensemble de ses 37 organisations affiliées, ont fait le point aujourd’hui, lors d’une importante rencontre provinciale sur la mobilisation et la crise en agriculture, sur le contexte économique difficile, la précarité des des milliers d’entreprises agricoles et l’avancée des discussions à cet égard avec le gouvernement du Québec.

Des milliers de producteurs ont participé à des rassemblements partout au Québec au cours des derniers mois pour exprimer leurs inquiétudes et leurs espoirs pour l’avenir de l’agriculture et de la relève. Les résultats de l’enquête que nous dévoilons aujourd’hui confirment que les interventions du gouvernement, jusqu’à présent, n’ont pas permis d’atténuer la crise. La situation se détériore et l’urgence d’agir n’a jamais été aussi grande », a déclaré le président général de l’UPA, Martin Caron.

Rappelons qu’Agriculture et Agroalimentaire Canada prévoit un effondrement sans précédent du revenu agricole net du Québec (-49,2 % en 2023; -86,5 % en 2024), du jamais vu depuis 1938. Ajoutons que cette chute est annoncée malgré les interventions de La Financière. agricole du Québec, confirmant ainsi que le soutien québécois n’est pas à la hauteur (moins de 1 % du budget de l’État !) et que les programmes sont insuffisants et mal adaptés aux réalités économiques, régionales et climatiques d’aujourd’hui et de demain.

Notons également que le gouvernement du Québec (dont le premier ministre) a reconnu à plusieurs reprises que la crise actuelle nécessite des interventions budgétaires, administratives et réglementaires majeures. Les producteurs continuent cependant d’attendre des actions qui correspondent à l’importance et à l’urgence de leurs besoins, à tous ces égards.

Enquête sur la situation financière des fermes québécoises
Au printemps 2023, l’UPA dévoilait les résultats d’un sondage sur les conséquences de l’inflation, de la hausse des coûts de production et de la flambée des taux d’intérêt sur la situation financière des fermes québécoises. Ces résultats ont confirmé que l’agriculture a été plus impactée que les autres secteurs par le contexte économique défavorable.

Un an plus tard, une nouvelle édition de cette même enquête confirme que la situation se dégrade et que les enjeux à l’origine du ras-le-bol des producteurs, qu’ils soient économiques, territoriaux, climatiques ou environnementaux, continuent d’avoir un impact croissant sur la rentabilité des des milliers d’entreprises agricoles et leur capacité à nourrir les Québécois.

À titre de témoin, selon les 3 552 producteurs qui ont répondu au sondage de l’UPA le mois dernier, 42 % des entreprises ont un solde résiduel négatif (34 % en 2023) et 52 % d’entre elles risquent de ne pas respecter leurs obligations financières (41 % en 2023), un phénomène encore plus problématique pour les exploitations émergentes (67 %).

L’enquête nous apprend également que 11 % des entreprises prévoient fermer leurs portes temporairement ou définitivement au cours des douze prochains mois. Notons que cette fermeture programmée est beaucoup plus présente dans les MRC prioritaires, dans les régions périphériques et chez les petites fermes. Les résultats complets de l’enquête sont disponibles ici.

La situation fragile de toutes ces entreprises, exacerbée par une dette agricole croissante (27,2 milliards de dollars en 2022 ; +123 % depuis 2012), une inflation persistante et des paiements d’intérêts qui montent en flèche, compromet donc encore davantage la durabilité. de notre agriculture et, ce faisant, de toute l’industrie bioalimentaire. Rappelons que le secteur agricole nécessite près de 8 $ d’investissement pour générer 1 $ de revenus, ce qui le distingue de plusieurs autres secteurs économiques.

Les producteurs font partie de la solution
Les revendications des producteurs, exprimées le 6 décembre 2023 devant l’Assemblée nationale du Québec (1 200 participants) et lors de 17 rassemblements d’envergure aux quatre coins du Québec au cours des derniers mois (4 500 participants), ne peuvent être plus claires :

• une augmentation significative des budgets, des soutiens, des accompagnements, des mesures et des programmes destinés aux producteurs ;

• la mise en place d’un bouclier financier agricole pour contrer la hausse des taux d’intérêt ; • une réponse adéquate aux attentes du secteur horticole et des producteurs de l’Abitibi Témiscamingue (foin), en raison des événements météorologiques extrêmes de 2023 ; • une mise à jour importante des programmes d’aide à la succession et des règles fiscales ; • un travail approfondi sur l’ensemble des programmes de gestion des risques de l’entreprise ; • une réglementation environnementale raisonnée et respectueuse du rythme d’adaptation des entreprises agricoles.

Les discussions en cours avec le gouvernement démontrent une certaine ouverture, mais ne permettent pas de conclure qu’il est prêt à une pleine reconnaissance de l’importance économique, sociétale et stratégique des producteurs pour le Québec et ses régions. Une meilleure prise en compte de leurs priorités s’impose rapidement, tant à court terme que dans le cadre du renouvellement de la politique bioalimentaire québécoise l’an prochain. », a conclu Martin Caron.

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