le tireur a été acquitté, la légitime défense est acceptée

le tireur a été acquitté, la légitime défense est acceptée
le tireur a été acquitté, la légitime défense est acceptée

Le tireur, son beau-frère, Loïc (pseudonyme), a expliqué devant le tribunal qu’il n’avait jamais eu l’intention d’attenter à la vie d’Anthony. Le Lessinois était allé à Chièvres se battre avec son beau-frère qui, quelques heures plus tôt, lui avait cassé un verre au visage pour défendre son père. Accompagné de deux amis, Anthony avait une clé de vélo à la main et paraissait menaçant. “J’ai pris le fusil pour me défendre, j’ai mis un plomb pour tirer une fois en l’air, pour faire peur. Quand je suis revenu dans le groupe, Anthony était face à moi, il se dirigeait vers moi pendant que je reculais. Lorsqu’il a levé le bras pour me frapper, j’ai tiré. Je portais le fusil à la hanche, je ne visais pas. Quand il est tombé, j’ai cru qu’il avait perdu connaissance, je ne pensais pas l’avoir frappé. Loïc a déclaré au public.

La légitime défense avait été argumentée par l’avocat de Loïc et cette thèse avait également été soutenue par le représentant du ministère public. Les parties civiles ont été indignées par l’acte d’accusation ; ils considèrent que le simple fait de pointer le canon de l’arme vers le visage confirme l’intention d’homicide. L’expert en balistique avait indiqué que le fusil en question ne pouvait tuer que si la balle traversait une partie molle et touchait un organe vital.

« Une trajectoire improbable »

Ce 23 mai, le président du tribunal a rendu son jugement, très attendu par la famille du défunt venue à l’audience pour l’entendre. Le président a accepté la légitime défense et a acquitté Loïc du chef d’homicide. “La version du prévenu est plausible. Les experts ne peuvent pas discréditer ses explications car elles sont plausibles. Le tournage s’est déroulé en quelques secondes, donc on a trop peu réfléchi pour que le risque soit intégré. Le tir n’a été mortel qu’en raison d’une trajectoire improbable et de ses conséquences aléatoires. Des doutes subsistent quant à l’intention d’homicide et les conditions de légitime défense sont réunies.», a exprimé le président du tribunal.

En revanche, quant aux acolytes d’Anthony Boursier au soir des faits, également poursuivis, le président a prononcé à leur encontre six mois de prison avec sursis. Selon le procureur de la République, l’un tenait une batte de baseball et proférait des menaces, l’autre jetait des pierres en direction du père de Loïc et des caravanes installées sur la propriété, une version que partagent les deux hommes. Malgré leurs explications, le président a estimé qu’ils connaissaient les intentions guerrières d’Anthony Boursier et pourtant ils ne l’ont pas emmené ailleurs que chez son beau-frère. Au contraire, quand nous sommes arrivés sur les lieux, l’un est sorti avec une batte de baseball et l’autre a jeté des pierres »,ce qui a renforcé l’effet pack», a souligné le président.

Le jugement rendu n’a apparemment pas plu aux proches du défunt. Le président du tribunal a souhaité que Loïc soit accompagné jusqu’à son véhicule escorté par les forces de l’ordre.

 
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