Pourquoi le prix de l’eau va augmenter dans le département

Pourquoi le prix de l’eau va augmenter dans le département
Pourquoi le prix de l’eau va augmenter dans le département

Venu présenter le plan de résilience de l’eau pour les Pyrénées-Orientales, le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu s’est également montré très clair sur un point : la contribution de l’État à la sécurisation de la ressource s’accompagnera nécessairement d’une revalorisation du prix de l’eau en le département. En d’autres termes, la facture d’eau des habitants va augmenter.

L’enveloppe de 10 millions d’euros que le ministre a accordée au département pour répondre à la crise de la sécheresse n’est pas un chèque en blanc. « C’est l’argent des contribuables français qui paient en moyenne plus cher l’eau que dans ce département », explique Christophe Béchu. Un ministre qui joue la franchise en appuyant là où ça fait mal. En répartissant les mauvais points de la situation hydrique des P.-O. Comme un taux de fuite des canalisations en moyenne beaucoup trop élevé et, à l’inverse, un prix de l’eau trop bas pour les abonnés. « Le prix moyen de l’eau dans ce département est inférieur de 25 % à la moyenne nationale. Il est donc normal de faire évoluer les prix en augmentant les factures de 25% grâce à cette contribution de l’Etat. », justifie le ministre Christophe Béchu. En moyenne, le prix de l’eau pour un foyer catalan, basé sur une consommation de 120 m3 par an, s’élève à 3,39 euros par m3 quand la moyenne nationale est de 4,30 euros.

Un prix de l’eau cohérent

Mais déjà, les communautés ajustent les prix en fonction des investissements liés à la préservation de la ressource. C’est par exemple le cas de la communauté de communes Sud Roussillon (Alénya, Corneilla-del-Vercol, Latour-Bas-Elne, Montescot, Saint-Cyprien et Théza) qui a adopté une « prix de l’eau cohérent ». En fonction des investissements récents réalisés, de l’ordre de 3 millions d’euros, notamment en termes de réutilisation des eaux usées et d’efficacité des réseaux d’eau potable, les tarifs sont passés de 3,60 euros par m3 à 4 euros pour un volume de 120 m3 d’eau consommée par an.

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Au sein du périmètre de la communauté urbaine de Perpignan Méditerranée Métropole, le prix a également fortement augmenté depuis le début de l’année et l’arrivée de Véolia aux commandes de la gestion et de l’exploitation de l’eau et de l’assainissement. Depuis le 1er janvier, le tarif est le même pour tous les habitants des 36 communes de l’agglomération et est fixé à 4,42 euros TTC par m.3ce qui n’est plus très loin de la moyenne nationale.

D’autres collectivités devront donc passer par là. Comme dans la communauté de communes Albères – Côte Vermeille – Illibéris où un ambitieux projet de réutilisation des eaux usées, d’un montant de 12 millions d’euros, bénéficiera d’une aide de l’État. La communauté confirme que « Des études sont en cours pour établir une autre tarification en fonction des investissements futurs. » Nul doute que le prix actuel de 1,82 euros TTC le m3 pour une consommation de référence de 120 m3 par an sera forcément revu à la hausse.

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Une augmentation que le monde agricole devra également absorber. « Si on veut faire du stockage ou de la réparation, cela coûtera forcément plus cher. L’essentiel est que le soutien mis en place rende ces projets économiquement acceptables », concède Bruno Vila, président de la FDSEA66.

 
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