Parmi les plus grandes surprises électorales de l’histoire américaine, thème de la troisième et dernière campagne de financement de ce blog en 2024, il y en a une qui n’a pas eu lieu. Pardon ? Je parle d’une affaire qui a ajouté le terme « Surprise d’octobre » au vocabulaire de la politique américaine. William Casey, directeur de la campagne présidentielle de Ronald Reagan en 1980 et futur directeur de la CIA, l’a utilisé pour la première fois au cours de l’été précédant l’élection de l’ancien gouverneur républicain de Californie à la présidence. De quoi parlait-il ?
Revenons au 17 juillet 1980. Ce jour-là, Bill Casey faisait part à la presse de sa crainte de voir le président démocrate sortant Jimmy Carter profiter de sa fonction pour orchestrer une « surprise d’octobre » susceptible de l’aider électoralement. Il rappelle que Carter avait annoncé le matin des primaires du Wisconsin avoir reçu de « bonnes nouvelles » concernant les 52 otages américains détenus à Téhéran depuis le 4 novembre 1979. Et il avait annoncé la mise en place d’une « opération de renseignement » pour surveiller les activités politiques de Carter. afin de rester informé de toute éventualité.
Quelques mois plus tard, le chroniqueur de Washington Post Jack Anderson écrit un article sur une éventuelle « surprise d’octobre », dans lequel il affirme que l’administration Carter prépare une opération militaire majeure en Iran pour sauver les otages américains afin d’aider l’occupant de la Maison Blanche à se rétablir. se faire réélire.
Bien sûr, il n’y a pas eu de surprise d’octobre en 1980. En revanche, l’Iran a libéré les otages le jour même de l’investiture de Reagan comme président, le 20 janvier 1981. Depuis lors, l’entourage de Reagan est soupçonné d’avoir comploté avec l’Iran et Israël pour faire en sorte que les otages ne soient libérés qu’après l’élection du candidat républicain. Le journaliste et auteur Craig Unger revient sur cette accusation dans Le repaire des espions : Reagan, Carter et l’histoire secrète de la trahison qui a volé la Maison Blancheun livre publié le 1er octobre.
Ce qui nous amène à faire le point sur la campagne de financement en cours. Comme l’indique le thermomètre ci-contre, nous sommes en bonne voie pour atteindre l’objectif fixé. Mais un dernier effort sera nécessaire pour y parvenir. J’encourage donc tous ceux qui utilisent ce site et en bénéficient à nous aider à mener à bien cette mission essentielle à sa maintenance. Et merci de tout cœur à ceux qui sont déjà passés à l’action !
(Photo Getty Images)
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