Comme il est parfois difficile de réunir deux personnes ! Le chemin peut être long et ardu. Ainsi pour Jésus qui part sur la route entouré de monde et pour Bartimée qui est comme rivé au bord du passage. Entre eux, une cohorte cherche à faire taire le mendiant. Les disciples ont peur et la foule a peur, est-il écrit ci-dessus (Marc 10, 32). Ce sont des sentiments qui vous mettent sur la défensive.
Tout le monde bloque le mendiant comme sans doute les paroles de Jésus annonçant sans répit que le Fils de l’homme souffrira et donnera sa vie en rançon (Marc 10, 33-34.45). Jésus monte à Jérusalem et la basse Jéricho est une étape sur cette route.
L’appelant devient l’appelé
Le mendiant n’est pas dans le courant. Il reste en dehors de la ville et à l’écart. Et le titre de « Fils de David » que le fils de Timée endosse à Jésus n’est certainement pas une manière habituelle de le nommer. Mais reconnaître Jésus comme un messie d’ascendance royale n’est pas une erreur. Cela fait partie de son identité et il est justement en route vers la cité du roi, la cité de David. Faire appel à l’indulgence du roi est l’une des faveurs demandées par le peuple. Celui qui crie sur le bord de la route insiste et sa persévérance change la donne. La réunion commence. Jésus arrête son pas. Il rejoint l’immobilité de celui qui l’appelle, sans avancer vers lui. Il l’attend, se rend disponible.