“Benjamin Pavard a subi des examens cliniques et instrumentaux à l’Istituto Humanitas de Rozzano. Pour le défenseur nerazzurri, il s’agit d’une entorse aux ischio-jambiers de la cuisse gauche. Son état sera réévalué la semaine prochaine.» C’est ainsi que, le 29 novembre dernier, l’Inter Milan annonçait la blessure de Benjamin Pavard, sans toutefois préciser la durée de l’absence. Depuis, aucune trace du défenseur français, si important pour l’équipe. Nerazzurri en quête d’un vingtième titre historique au cours de l’année précédente. Espéré pour la Super Coupe d’Italie, qui débute ce jeudi soir en Arabie Saoudite avec une demi-finale contre l’Atalanta Bergame, son retour a été reporté. Encore.
Mi-décembre, Simone Inzaghi, le technicien de l’Inter, reconnaissait que Francesco Acerbi, également blessé, était «plus loin» que Benjamin Pavard dans son processeur de récupération. De quoi s’inquiéter de la convalescence de celui qui est surnommé par tous « Benji l’Interista » ? Pas vraiment. Au sein du club lombard, on assure qu’aucun obstacle n’est intervenu pour son retour ces dernières semaines.C’est simplement une précaution après une blessure plus que délicate.», nous dit-on, avec un éventuel retour prévu début 2025. Le déplacement à Venise le 12 janvier semble une date possible.
“Lui et Acerbi faisaient du jogging hier (lundi) au centre d’entraînementrévélé La Gazzetta du Sport mardi. Ils ne se sont pas lassés du groupe, mais ils étaient avec leurs coéquipiers dans la préparation collective de la Super Coupe. Simone Inzaghi aurait aimé les emmener en Arabie Saoudite pour arrêter le massacre pour sa défense, mais la décision de ne pas s’y risquer a été prise il y a trois jours. Les deux poursuivront leur travail individuel.» La prudence est donc de mise dans les rangs des Bien-aimé. Mais en attendant de pouvoir repousser, Pavard voit sa position sérieusement menacée par l’un de ses concurrents dans l’axe droit de la défense à trois : Yann Bisseck.
Je suis un joueur qui a besoin d’avancer pour trouver le rythme
Après un début de saison difficile, le défenseur allemand, parfaitement géré puis intégré par Simone Inzaghi, n’a cessé de progresser au fil des matches. “C’est un joueur très fort et puissant» s’est félicité l’entraîneur milanais après le succès contre Arsenal en Ligue des champions début novembre. Il a joué avec personnalité contre de grandes équipes, notamment contre Manchester City. Il n’abandonne jamais.» Et le voilà désormais, un peu par la force des choses, avec 19 matches (14 titularisations) au compteur. “Il profite pleinement de sa chance», indique un suiveur averti de l’Inter.
Coincé à l’infirmerie depuis plus d’un mois, Pavard se demande forcément ce qui va se passer ensuite. Retrouvera-t-il sa position de départ une fois rétablie ? Pas automatiquement. Mais son temps de jeu ne devrait pas diminuer, surtout compte tenu du calendrier intense qui attend l’Inter, engagé dans quatre tableaux (Serie A, C1, Coupe d’Italie et Mondial des clubs). Habitué des rotations quotidiennes, Inzaghi saura gérer les atouts de son effectif. De plus, le natif de Maubeuge peut se targuer de statistiques légèrement meilleures que son équipier et concurrent. Sur la même période la saison dernière, il comptait en moyenne 3,75 duels gagnés par match, contre 3,16 pour Bisseck. Ballons récupérés : 2,58 contre 2,26. Les duels : 1,42 contre 0,53. Interceptions : 1,33 contre 0,74. “», pouvait-on lire sur le site spécialisé InterNews.it, qui a révélé ces données avec la collaboration de Sofascore.
“Je suis un joueur qui a besoin d’avancer pour trouver le rythme» a reconnu Benjamin Pavard dans une récente interview accordée au magazine GQ. Je n’ai que vingt-huit ans, je suis à l’âge idéal pour mon sport, ni jeune ni vieux, mais je dois surveiller tout ça même si je connais de mieux en mieux mon corps. Avec le nombre de matches, il faut être encore plus prudent et être le plus professionnel possible pour éviter les blessures.» Autant dire que son retour s’annonce progressif, d’autant plus après une absence qui peut se quantifier entre cinq et six semaines.
Les Bleus, toujours dans sa tête
Avec quinze matches au compteur (1079 minutes de jeu) à la mi-saison, dont douze titularisations, l’ancien défenseur du Bayern Munich s’attendait certainement à autre chose pour sa deuxième saison en Lombardie. Notamment dans sa perspective de rester dans le giron de l’équipe de France. Si Didier Deschamps avait décidé de s’en passer à l’Euro 2024, le sélectionneur des Bleus l’a rappelé pour pallier l’absence de Wesley Fofana lors du dernier rassemblement en novembre. “Benjamin ne s’éloigne pas. Il joue tous les trois jours et je sais ce qu’il peut faire», a déclaré à son sujet le sélectionneur des Bleus lors du rassemblement d’octobre.
Du haut de ses 55 sélections, Pavard, qui n’a pas toujours eu une relation facile avec « DD », garde toujours les Bleus dans un coin de sa tête. “Je respecte toujours les choix du coach, c’est lui le patronil a admis à GQ. Mais c’est vrai que ça fait bizarre car depuis novembre 2017 j’avais quasiment été rappelé en équipe de France à chaque fois, sauf à cause d’une blessure et du Covid. J’ai eu l’occasion de me ressourcer et de partir quelques jours avec ma fiancée, j’ai donc passé de bons moments pendant cette période. Mais évidemment je ne lâche rien et je continue à travailler pour que le coach fasse à nouveau appel à moi. C’est vraiment lui qui m’a transmis la victoire et j’ai toujours envie de gagner à ses côtés (…) Il n’y a rien de plus beau que de représenter son pays et de chanter la Marseillaise avant un match. J’ai des émotions depuis tout petit en regardant le Blues à la télé et ça me donne encore des frissons aujourd’hui.»
Heureusement pour lui, la prochaine liste des Bleus est prévue en mars prochain. Ce qui lui laisse le temps de se remettre de sa blessure et de trouver sa place à l’Inter. Même si rien ne semble facile.