C’est un peu l’histoire des chasseurs, chassés. Deux hommes sous contrat criminel pour blesser ou au moins intimider, un Montbéliardais ont été enlevés, tabassés et pour l’un d’eux, touché à la main par un tir de Kalachnikovmardi soir dernier. Ces deux jeunes âgés de 18 et 19 ans ont également été séquestrés avant d’être libérés et de demander l’aide des habitants du quartier de la Petite Hollande à Montbéliard, c’est à ce moment-là que l’affaire prend une autre dimension.
Ils reconnaissent être sous contrat en garde à vue
Ces deux jeunes sonnent, à une heure d’intervalle, entre 3 et 4 heures du matin aux interphones des immeubles du quartier Montbéliardais, se disant victimes de coups et d’enlèvements. Ces résidents ont donc contacté la police. Au commissariat, l’un des deux jeunes, originaire de Marseille affirme avoir été rapidement kidnappé sans vouloir donner plus de détails sur les raisons. La seconde, un dijonnaisaffirme avoir été la cible de coups de feu, frappé avant d’être également kidnappé, là encore sans expliquer clairement les raisons de cet acharnement qui lui a valu une fracture du nez et de l’orbite de l’œil droit ainsi que sa main droite transpercée par une balle d’AK47.
Face au flou qui entoure cette affaire, ils sont placés en garde à vue, affirment ne pas se connaître et avoir été « embauchés » pour quelques milliers d’euros afin de blesser, d’intimider, le célèbre Montbéliardais. Une fois sur place, les choses ne se sont pas déroulées comme prévu. Le Montbéliardais n’était pas seul et ces deux jeunes sont passés d’agresseurs à agressés.
Les investigations policières ont permis de retrouver la voiture où les deux jeunes ont été kidnappés, une Audi RS3 ; des traces de sang trouvées à l’intérieur prouvaient qu’il avait été utilisé comme prison pendant un certain temps. L’arme décrite a également été retrouvée dans le quartier.
Le Montbéliardais affirme s’être défendu
La première victime, âgée de 24 ans a également été placé en garde à vue, a affirmé avoir été la cible d’une tentative d’agression minime et qu’il s’était défendu, seul et sans arme à feu et qu’il ne savait pas qui pouvait lui en vouloir. Une version assez difficile à croire, compte tenu des circonstances. Il affirme tout de même avoir frappé à plusieurs reprises le dijonnais afin de lui soutirer des informations. Tous les protagonistes sont connus de la justice pour des faits de violences ou de drogue. Par ailleurs, les deux jeunes âgés de 19 et 18 ans ont été libérés de prison en août et septembre.
Un nouveau type de criminalité s’installe dans la cité des princes
« C’est la première fois que nous voyons cela. Nous faisons un pas en avant avec ce mode opératoire que l’on a plus l’habitude de voir dans les grandes villes. »précise le procureur de la République de Montbéliard, Paul-Edouard Lallois. Ce type d’actes laisse penser à un règlement de comptes sur fond de trafic de drogue, mais pour l’instant le “Les enquêtes ne peuvent pas le confirmer.”
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Tous ont été placés en détention provisoire et mis en examen pour tentative d’assassinat, meurtre, mais aussi participation à une association de malfaiteurs, enlèvement et séquestration.