Ma génération était celle des cobayes de Meta ! – .

Ma génération était celle des cobayes de Meta ! – .
Ma génération était celle des cobayes de Meta ! – .

J’ai 22 ans et, comme tous les jeunes de ma génération, j’ai grandi avec les réseaux sociaux. Durant notre enfance, nos sociétés se sont lancées dans une grande expérience dont nous étions les cobayes, alors que nous ignorions les conséquences de ces plateformes sur notre développement et notre santé mentale. Maintenant qu’une prise de conscience collective s’amorce sur cette question, notre génération doit avoir son mot à dire.

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À la Commission Succession de la CAQ, nous avons pu constater directement les effets que les réseaux sociaux ont eu sur nous-mêmes et sur notre entourage. Nous avons été confrontés à une réalité que les générations précédentes n’ont pas connue et qu’elles ont du mal à saisir. Moi-même, en tant qu’élève enseignant, je constate les conséquences des réseaux sociaux sur les élèves du primaire. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés.

L’arrivée de plus en plus précoce des jeunes sur les réseaux sociaux a entraîné des dangers auxquels nos parents n’avaient pas à faire face à notre âge, comme la circulation d’images intimes de mineurs sans consentement dans les écoles. En tant que jeunes, c’est notre droit à l’image qui est touché : les plateformes numériques devraient avoir l’obligation de supprimer rapidement les images portant atteinte à notre dignité lorsque nous en faisons la demande, sous peine de sanctions. Tant pour la cyberintimidation et le harcèlement que pour la pédopornographie, nous devons agir pour rendre Internet plus sûr pour les mineurs. Ces tristes événements, lorsqu’ils surviennent, surviennent presque toujours à l’insu des parents, et nous ne pouvons pas laisser ce fardeau sur leurs seules épaules. Les plateformes doivent assumer leurs responsabilités.

Plus largement, les effets addictifs et néfastes des réseaux sociaux sur notre socialisation, notre sommeil, notre attention et notre santé mentale sont bien documentés par les experts. On dort moins bien, on voit moins ses amis en personne, notre capacité d’attention diminue en classe, et certains d’entre nous développent une véritable addiction à ces plateformes souvent conçues pour nous rendre accros. Il est temps de commencer à traiter les médias sociaux pour ce qu’ils sont : des produits addictifs, au même titre que l’alcool, le cannabis et les jeux d’argent. Ainsi, nous pensons qu’il est devenu nécessaire de fixer à 16 ans l’âge minimum pour ouvrir un compte sur les réseaux sociaux, et de l’appliquer de manière rigoureuse, notamment en utilisant des technologies déjà utilisées par les géants du web. Comme pour acheter de la bière ou un billet de loterie, il devrait être normal de vérifier l’âge des utilisateurs, pour leur propre sécurité.

Nous sommes conscients que ces propositions audacieuses seront débattues. Cependant, nous ne pouvons pas laisser Facebook, Instagram, Snapchat, TikTok et Google continuer de mettre en danger la santé physique et mentale des jeunes sans surveillance. Le Québec a toujours été à l’avant-garde en matière de protection de la jeunesse, et encore une fois, nous pouvons être des pionniers. Ma génération, qui a grandi avec ces plateformes, a désormais un rôle central à jouer pour les réguler et les rendre plus sûres.

– Aurélie Diep, présidente de la Commission Succession de la CAQ

 
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