Même deux jours après l’attaque meurtrière d’une camionnette dans l’Eure, tout le monde est encore sous le choc. Pour les surveillants pénitentiaires, il y a eu des avancées lors de la réunion syndicale avec le garde des Sceaux Eric Dupont-Moretti, mais ils demandent à voir. “Nous allons étudier ces propositions, certaines sont intéressantes comme les visioconférences pour éviter l’extraction des détenus quand cela n’est pas nécessaire, d’autres aussi au niveau matériel”, apprécie Valérie Houiller, secrétaire adjointe du syndicat des surveillants pénitentiaires UFAP de Vesoul.
« J’espère ne jamais avoir la boule au ventre, sinon je changerai de travail. Ce matin, je me suis juste dit que la journée allait être lourde et longue, j’espère vraiment qu’on sera pris au sérieux ‘même si ce n’est pas la première fois qu’on nous gronde’, témoigne le gardien de prison.
“Ils savent que le métier n’est pas facile” témoigne Valérie
Après le drame, l’angoisse envahit leurs proches. « Maman, je ne veux plus que tu sors, m’a dit ma fille. » dit la mère. Même chose pour « les épouses et les enfants de collègues. Nos proches savent que ce métier n’est parfois pas facile, mais nos familles, les Français et nous espérons que les pouvoirs publics réalisent aujourd’hui à quel point il peut être dangereux.
Un nouveau débrayage avant de prendre ses fonctions à Vesoul
A Vesoul, « Depuis, l’établissement tourne au ralenti mais aucun blocage n’est prévu ce jeudi, juste un débrayage avant la prise de service », précise encore Valérie Houiller. Son interview est à retrouver ici dans son intégralité.